Sur la page officielle de sa candidature à Belém, sur le réseau social Facebook, Gouveia e Melo se dit « choqué et incrédule » face à l’attitude de certains responsables politiques qui, « indifférents à la terreur vécue par les populations, poursuivent leurs agendas, dans une bulle de cynisme face à la souffrance ».
« S’ils ne peuvent ni prévenir ni remédier, on attend au moins qu’ils soient aux côtés du peuple dans sa souffrance », plaide le candidat, affirmant avoir passé les derniers jours « rivés à la télévision, écrasés par les images du feu dévorant » le territoire national.
Dans sa publication, Gouveia e Melo refuse d’accepter l’argument selon lequel parler des incendies « relève de l’opportunisme politique » ou que « ce n’est qu’après la lutte qu’on peut discuter » de la vague d’incendies qui frappe le pays.
Cette position a été affichée aujourd’hui après que le Premier ministre, Luís Montenegro, a déclaré jeudi, lors d’un discours à la Festa do Pontal, qu’il ne ferait pas d’évaluation de la lutte contre les incendies, car le pays est « en pleine guerre et ce n’est pas en pleine guerre » qu’on en discute.
« Gagnons d’abord la guerre, sauvons les personnes, notre patrimoine, notre pays et nous serons là pour faire encore mieux à l’avenir », a-t-il indiqué.
« Ce ne sont que de simples prétextes pour gagner du temps et tenter de réduire les responsabilités », a écrit aujourd’hui Gouveia e Melo, avertissant que « faire l’autruche, en reportant ce qui est difficile à résoudre et en gérant les agendas médiatiques, peut ne pas être la meilleure solution ».
Les critiques de Gouveia e Melo s’étendent également à ceux qui, dans d’autres parties du pays, « portent un toast aux vacances et prennent des photos souriantes lors d’événements politiques d’été », un « manque de respect qui sape la confiance dans la démocratie ».
Pour le candidat présidentiel, « un véritable leader », même quand il ne peut faire plus, « est en première ligne avec son peuple, montrant qu’il ne se dérobe pas aux responsabilités qu’il a demandées à assumer ».
Au contraire, ce qui se passe dans le pays année après année, affirme-t-il, c’est que « la mémoire s’efface » et que la prévention, la planification et les investissements structurels « sont écartés de l’agenda », conclut-il dans la publication où il exprime sa gratitude envers les pompiers militaires, policiers, médecins et infirmiers impliqués dans les incendies ainsi qu’aux populations qui aident dans la lutte.