La position de la fédération de syndicats a été exprimée dans un communiqué, après une réunion avec le Ministère de la Santé où était présente la ministre Ana Paula Martins, concernant l’adaptation du système intégré de gestion et d’évaluation des performances dans l’Administration Publique (SIADAP) à la carrière médicale.
« Le gouvernement insiste pour imposer une évaluation aux médecins qui non seulement ne résout aucun problème de la carrière médicale, mais approfondit également les injustices, blocages et inégalités qui fragilisent depuis longtemps le Service National de Santé » (SNS), a souligné la structure syndicale dans un communiqué.
La Fnam a préconisé un système d’évaluation pour la progression verticale avec garantie de la progression horizontale automatique, par le rétablissement du régime des diuturnités qui garantit la progression dans les positions salariales tous les trois ans.
« Ce que le ministère a présenté aujourd’hui est le contraire de cela, proposant une évaluation encore plus injuste, encore plus bureaucratique, encore plus pénalisante pour ceux qui sont dans le SNS et qui bloque, de manière presque totale, la progression tout au long de la carrière », a déploré la fédération.
Pour la Fnam, « il est inacceptable qu’on tente d’imposer » un modèle qui « attache les médecins à un labyrinthe bureaucratique », réitérant son « adhésion totale » à la grève prévue pour le 11 décembre.
Dans le préavis datant de jeudi, qui prévoit des services minimums, la Fnam réclame le rétablissement des 35 heures de travail hebdomadaires, la valorisation salariale pour compenser la perte du pouvoir d’achat depuis 2012 et la réintégration de l’internat médical dans la carrière, entre autres mesures.
La Fnam précise également qu’elle se réunira à nouveau avec le Ministère de la Santé la semaine prochaine.
Concernant également le SIADAP, le Syndicat Indépendant des Médecins (SIM) a déjà alerté qu’il est « indispensable de surmonter la situation profondément injuste », alléguant qu’environ 70 % des médecins n’ont aucune évaluation, de la responsabilité des employeurs, et plus de 50 % restent dans la première catégorie de la carrière, sans possibilité de progression.
Le SIM a soutenu que la simplification du modèle est essentielle, annonçant qu’il enverra à ses membres un modèle pour demander une évaluation curriculaire, destinée à ceux qui n’ont pas fait le SIADAP, « assurant que tous les médecins qui n’ont pas encore été évalués puissent initier cette procédure de manière claire et efficace ».
Le syndicat a également souligné qu’il ne renonce pas à exiger l’attribution des points manquants depuis 2017, un « droit que les gouvernements successifs ont refusé, perpétuant une inégalité évidente ».
« En cas de non-résolution, il ne restera d’autre alternative que de recourir au Défenseur des Droits et aux instances compétentes », a souligné la structure syndicale.
