Financement des places en préscolaire couvrira 30 municipalités.

Financement des places en préscolaire couvrira 30 municipalités.

Le Conseil des ministres a approuvé jeudi une dépense de 42,5 millions d’euros dans le but d’élargir l’offre de places dans le préscolaire pour les prochaines années scolaires.

Cette somme est destinée à la conclusion de contrats d’association avec des collèges, dont le concours s’est terminé par l’approbation d’un financement pour 1 313 places, très en deçà des besoins identifiés, et des établissements sociaux, dont le concours pour jusqu’à cinq mille places est en cours.

Dans ces cas, le montant de la participation financière est attribué par enfant, correspondant à 208,05 euros, ou 15 000 euros de contribution financière relative à l’incitation à l’ouverture de nouvelles salles.

Face à l’absence de réponse du secteur privé et coopératif, le financement approuvé jeudi vise également à la conclusion d’accords de collaboration avec les municipalités pour les années scolaires de 2025/2026 à 2027/2028.

« Nous parlons d’une réponse qui est temporaire, d’urgence », a affirmé aujourd’hui le ministre de l’Éducation, des Sciences et de l’Innovation lors d’une conférence de presse pour expliquer les mesures approuvées la veille.

Avec un soutien pouvant aller jusqu’à 42 000 euros par salle, les contrats pourraient être conclus avec 30 municipalités, principalement dans l’Aire métropolitaine de Lisbonne, où le besoin est le plus grand, et le ministère estime que jusqu’à sept mille places pourraient être créées.

Selon les données du Portail des Inscriptions, partagées par le ministère de l’Éducation, le problème est plus prononcé dans la municipalité de Sintra, où 67 salles manquent, suivie du Seixal avec un besoin de 27 salles, et d’Odivelas avec 20.

Dans la liste des 19 municipalités présentant la plus grande carence, présentée lors de l’exposé du ministre, seules trois ne se situent pas dans l’Aire métropolitaine de Lisbonne : Portimão, Albufeira et Faro.

Parmi les 19, il y a 14 communes où manquent au moins 10 salles de préscolaire.

Interrogé sur la nécessité de revoir le montant de la participation payé dans le cadre des contrats d’association, principal motif avancé par les institutions pour le faible nombre de candidatures au dernier concours, Fernando Alexandre a reconnu qu’il existe un problème de financement.

« Pendant de nombreuses années, cette mise à jour n’a pas été réalisée », a indiqué le ministre, rappelant qu’en février, le gouvernement a augmenté de 30 euros la somme mensuelle versée par enfant dans le secteur social et qu’il ne pourrait donc pas ouvrir un concours pour le secteur privé et coopératif avec un montant plus élevé.

« Nous sommes également très déterminés à renforcer le réseau public », a-t-il souligné par ailleurs, expliquant que l’objectif des accords avec les municipalités est précisément « de mettre à disposition des ressources pour que ce ne soit pas un argument pour qu’il n’y ait pas d’offre ».

Jeudi, le Conseil des ministres a également approuvé une dépense de 27,2 millions d’euros pour la conclusion de contrats-programmes avec les institutions d’enseignement supérieur, pour inciter à la formation des enseignants jusqu’en 2030.

L’objectif est de financer les coûts de formation des licences en éducation de base et des masters en enseignement et de créer des incitations à l’ouverture de nouvelles classes et de nouveaux cours de formation des enseignants dans les zones avec le plus grand besoin (Aire métropolitaine de Lisbonne, Péninsule de Setúbal et Algarve).

Dans le cadre de l’enseignement supérieur, une nouvelle proposition de loi modifiant le Régime juridique des institutions d’enseignement supérieur (RJIES) a été approuvée, discutée depuis juillet avec les représentants du secteur et qui sera maintenant soumise à l’Assemblée de la République.

Deux décrets-lois ont également été adoptés, officialisant la création de deux nouvelles structures et la suppression de quatre autres dans le cadre de la réforme du MECI, qui avait déjà été annoncée fin juillet.

L’Institut pour l’enseignement supérieur remplacera la Direction générale de l’enseignement supérieur et l’Agence nationale Erasmus + Éducation et Formation, tandis que l’Agence pour la recherche et l’innovation prendra la place de la Fondation pour la science et la technologie et de l’Association nationale d’innovation.

À propos de la nouvelle agence, Fernando Alexandre a reporté plus de détails à une conférence de presse conjointe avec le ministre de l’Économie et de la Cohésion territoriale, dont la date n’est pas encore fixée.