Finalement, le Portugal doit-il plus au monde ou le monde doit-il plus au Portugal ?

Finalement, le Portugal doit-il plus au monde ou le monde doit-il plus au Portugal ?

Finalement, le Portugal doit-il plus au monde ou le monde doit-il plus au Portugal ? Selon la Banque du Portugal, la Position d’Investissement International (PII) est l’indicateur qui répond à cette question et révèle que, entre 1999 et 2025, « le Portugal devait toujours plus au reste du monde que le reste du monde ne devait au Portugal ».

 

Qu’est-ce que la position d’investissement international ?

Selon le superviseur bancaire, la position d’investissement international (PII) présente, à un moment donné :

  • la valeur des actifs financiers émis par des non-résidents détenus par des résidents au Portugal ;
  • la valeur des passifs d’entités résidentes au Portugal détenus par des non-résidents.

« La différence entre les actifs financiers et les passifs correspond au résultat de la PII nette, qui peut ainsi être positive ou négative. Étant une position mesurée à la fin d’une période, généralement année ou trimestre, la PII reflète les soldes des comptes externes observés au fil du temps », peut-on lire sur le site du superviseur.

« En effet, si un pays présente des déficits successifs de ses balances courante et de capital, il aura besoin d’un financement externe pour les supporter, ce qui se traduira par une PII négative, avec plus de passifs que d’actifs financiers ».

« En revanche, des excédents des comptes externes se traduiront par une capacité de financement externe et l’application des fonds reçus du reste du monde dans des actifs financiers émis par d’autres pays, entraînant une PII positive, avec plus d’actifs financiers que de passifs ».

En outre, « une PII nette négative entraînera une détérioration du solde extérieur de l’économie, car les passifs contractés correspondront au paiement de revenus à l’extérieur sous forme, par exemple, d’intérêts ou de dividendes. À l’inverse, une PII nette positive conduira à une amélioration du solde extérieur, car les investissements dans des actifs financiers à l’étranger augmenteront les revenus reçus dans l’économie ».

Comment a évolué la PII portugaise entre 1999 et le premier semestre de 2025 ?

D’après la BdP, « entre 1999 et le premier semestre de 2025, les stocks d’actifs financiers et de passifs ont augmenté, et la PII nette a toujours été négative« , ce qui « signifie que les passifs de l’économie portugaise vis-à-vis des non-résidents ont toujours été supérieurs à la valeur des actifs financiers émis par des non-résidents et détenus par des entités résidentes au Portugal ».

« En 1999, la PII nette était de -42,7 milliards d’euros, c’est-à-dire -35,7 % du PIB. À la fin du premier semestre de 2025, la PII nette s’élevait à -171,6 millions d’euros, correspondant à -58,6 % du PIB. La PII nette en fin d’année a atteint son point le plus bas en 2018 : -218,1 milliards d’euros (-106,4 % du PIB). Cependant, en pourcentage du PIB, le minimum a été enregistré en 2014 : -124,4 % du PIB (-215,4 milliards d’euros) », ajoute le superviseur bancaire.

Comptes faits… Le Portugal doit-il plus au monde ou le monde doit-il plus au Portugal ?

Dans une publication partagée sur le réseau social Instagram, la BdP explique que « entre 1999 et 2025, la PII portugaise a toujours été négative. Cela signifie que le Portugal, pendant cette période, a toujours dû plus au reste du monde que le reste du monde ne devait au Portugal« .

Pourtant, explique le superviseur, « la PII s’est améliorée depuis 2014, c’est-à-dire que le Portugal a réduit sa dépendance vis-à-vis du financement externe« .