« Il manque un financement stable et dédié pour la création et la consolidation de postes de travail qui sont permanents et nécessaires », écrit la Fenprof dans une évaluation de la proposition de budget de l’État pour 2026 (OE2026).
La proposition du gouvernement, approuvée en généralité mardi avec les votes favorables du PSD et du CDS-PP et les abstentions du PS, du PAN et du JPP, prévoit pour l’enseignement supérieur, la science et l’innovation une dépense totale consolidée de 3,9 milliards d’euros, soit 296,8 millions d’euros de plus par rapport à l’estimation de l’exécution de 2025.
En soulignant que l’augmentation représente à peine 2% par rapport à la dépense prévue dans le budget pour 2025, la structure syndicale ajoute qu’en considérant, d’autre part, le contexte d’inflation des dernières années, « une augmentation de cet ordre de grandeur ne rétablit pas le pouvoir d’achat ni ne couvre les pressions de fonctionnement des institutions ».
Selon l’analyse de la Fenprof, le renforcement des fonds pour le secteur répond surtout aux besoins des étudiants, avec plus de budget pour le logement étudiant et l’action sociale, des mesures « socialement importantes et qui doivent avancer ».
« Cependant, cette option du gouvernement laisse peu ou rien dans le budget pour renforcer les rubriques qui assurent le fonctionnement quotidien des institutions et la réponse aux problèmes de valorisation salariale, de dignité de la carrière et de lutte contre la précarité de l’emploi », critiquent-ils.
En ce qui concerne les dépenses de personnel, la Fenprof affirme que le montant prévu (2.089,4 millions d’euros pour le secteur de l’Enseignement Supérieur, Science et Innovation) n’est même pas suffisant pour assurer le total de la masse salariale des institutions, qui dépendent ainsi d’autres sources.
« Les institutions continuent de manquer de fonds stables pour intégrer des besoins permanents dans des postes de carrière, mettre fin au recours systématique à des « enseignants invités » pour des fonctions permanentes et garantir une autonomie réelle en termes de personnel et de fonctionnement », soutiennent les représentants des enseignants.
Pour la Fenprof, l’augmentation par rapport à l’estimation de l’exécution pour 2025 ne reflète que « des obligations légales et des mises à jour automatiques, sans constituer une véritable politique de valorisation salariale, de dignité des carrières et de lutte contre la précarité.
