FAL exige l’égalité des chances dans l’accès à l’enseignement supérieur.

FAL exige l'égalité des chances dans l'accès à l'enseignement supérieur.

Dans un communiqué envoyé à l’agence Lusa, la FAL a préconisé « l’urgence de mesures » garantissant également « le renforcement du soutien social aux étudiants et la valorisation stratégique de l’enseignement supérieur au Portugal ».

« Les résultats désormais connus de la première phase du concours national d’accès à l’enseignement supérieur pour l’année académique 2025/2026 révèlent une tendance qui devrait inquiéter toute la société portugaise », a-t-elle alerté.

L’organisation académique de la capitale a indiqué que, cette fois, « seulement 48 718 étudiants se sont portés candidats, soit 9 583 de moins qu’en 2024, et 43 899 nouveaux étudiants ont été intégrés, ce qui représente une baisse de 16,4 % par rapport à l’année dernière et le chiffre le plus bas de la dernière décennie ».

« Dans le même temps, 11 513 places sont restées vacantes, soit plus du double de celles enregistrées en 2024, confirmant l’existence d’un déséquilibre profond entre l’offre de formation et la demande effective de la part des jeunes », a-t-elle souligné.

Selon la FAL, « les chiffres sont clairs et transversaux : les universités de Lisbonne (-293 intégrés), de Porto (-47), de Coimbra (-188) ou du Minho (-280) ont enregistré des baisses significatives, tandis que des écoles polytechniques comme celles de Santarém (-43,1 %), Guarda (-46,7 %) ou Tomar (-44,8 %) ont vu pratiquement la moitié de leurs places rester vacantes ».

« En parallèle de cette baisse généralisée, on a également constaté une diminution marquée dans des secteurs stratégiques comme l’ingénierie et les compétences numériques, où des milliers de places sont restées vacantes. Ce n’est pas seulement un problème statistique, c’est le portrait d’un pays qui perd sa capacité à retenir et former ses jeunes », a-t-elle déploré.

Du point de vue de la Fédération Académique de Lisbonne, « quatre facteurs aident à expliquer cette réalité : la baisse démographique, qui réduit chaque année le nombre de candidats potentiels, le coût insupportable de la vie académique, en particulier du logement, qui éloigne des milliers d’étudiants de l’enseignement supérieur, la migration croissante des jeunes portugais, qui cherchent à l’étranger des opportunités d’avenir qu’ils ne trouvent pas au Portugal, et la modification des critères d’accès » à travers le concours national.

« Il est urgent d’agir avec des mesures concrètes qui inversent cette trajectoire. D’abord, il est essentiel de renforcer structurellement le soutien social, en s’assurant qu’aucun jeune n’est empêché d’étudier pour des raisons économiques », a-t-elle revendiqué.

Selon la FAL, cela implique « d’accélérer l’investissement dans les résidences universitaires publiques, d’élargir les critères d’attribution des bourses et de garantir que le processus est rapide et prévisible ».

D’autre part, elle a estimé qu’il était « fondamental d’ajuster le modèle d’accès, le rendant plus transparent, juste et aligné avec la réalité des nouvelles générations, évitant l’exclusion inutile de candidats qui, bien que capables, ne trouvent pas aujourd’hui de voies d’entrée ».

« Il est impératif de valoriser le réseau polytechnique et universitaire dans les régions de l’intérieur, par des incitations à la fréquentation et des politiques de développement territorial qui créent des conditions de vie attrayantes pour les étudiants et les jeunes diplômés », a-t-elle recommandé.

Le Portugal, selon la FAL, doit également « parier sur une véritable stratégie d’internationalisation, non seulement pour attirer les étudiants étrangers, mais aussi pour retenir les portugais qui choisissent aujourd’hui d’étudier à l’étranger ».

« Chaque place vacante représente une opportunité perdue, chaque jeune qui ne poursuit pas ses études supérieures est un talent non exploité, et chaque étudiant qui part à l’étranger sans perspective de retour est une perte pour l’avenir du pays », a-t-elle souligné.