L’année prochaine, à Lisbonne, l’exposition « Art et Mode dans la Collection Gulbenkian » mettra, dès avril, en dialogue les œuvres du Musée Gulbenkian avec des créations de haute couture, identifiant des affinités formelles et conceptuelles entre différentes époques, selon la programmation envoyée à l’agence Lusa.
Sous la direction d’Eloy Martínez de la Pera, l’exposition rassemblera environ 100 œuvres de la Collection Gulbenkian et environ 140 pièces de vêtement signées par des maisons et créateurs étrangers comme Dior, Balenciaga, Yves Saint-Laurent, Versace, Jean-Paul Gaultier, Vivienne Westwood, Alexander McQueen et des designers portugais tels que Alves/Gonçalves, José António Tenente, Maria Gambina, Nuno Gama et Nuno Baltazar.
Au Centre d’Art Moderne, l’Italienne Rosa Barba présentera « Dessiner des Vocabulaires », sa première exposition individuelle au Portugal, à partir de mai, en occupant la Nef et la Mezzanine du musée avec une installation ‘site-specific’ qui transforme projecteurs, celluloïd et son en sculpture et en récit visuel pour créer une expérience immersive.
Des photographies de l’artiste américain Todd Webb sur le Portugal – dont le fonds portugais a été récemment donné à la Gulbenkian – ainsi que des œuvres de Bruno Zhu, Diogo Pimentão, Inês Zenha font aussi partie de la programmation de la nouvelle année de l’institution.
À Porto, la Fondation de Serralves présentera l’année prochaine une programmation sous le thème « Nouveaux Horizons », avec pour clou du spectacle « Le Siècle de Gehry », un hommage posthume à Frank Gehry, organisé en collaboration avec l’atelier Gehry Partners et la Fondation Getty, prévu de mai à novembre, rassemblant maquettes, dessins, photographies, mobilier et sculptures de l’architecte américain né en 1929 au Canada.
Serralves présentera également « Affliction d’Esprit », avec des œuvres de la Collection Duerckheim, et accueillera la créatrice américaine Jenny Holzer, avec sa première grande présentation au Portugal — centrée sur les thèmes du pouvoir, de la violence et de la justice sociale — ainsi que des œuvres de l’artiste coréen Lee Ufan.
Le cinéma portugais sera à l’honneur au musée de Porto avec une rétrospective intégrale dédiée au réalisateur Miguel Gomes, présentée à la Casa do Cinema Manoel de Oliveira entre octobre 2026 et mars 2027, avec des photographies, des matériaux inédits et des séquences de tournage, révélant l’univers créatif de l’auteur de « Tabou » et « Les Mille et Une Nuits ».
De son côté, le Musée d’Art Contemporain du Centre Culturel de Belém (MAC/CCB) mettra en avant des créateurs portugais et de nouvelles approches de la contemporanéité pour attirer un public plus jeune. Parmi les principaux temps forts, figurent les expositions individuelles de José Pedro Croft, Ângela Ferreira et Francisca Carvalho, artistes de différentes générations.
Un des moments forts soulignés par la directrice du musée, Nuria Enguita, cette année, lors de la présentation de la programmation, sera la nouvelle exposition permanente à inaugurer en février, consacrée aux arts à partir des années 1970, basée sur les diverses collections en dépôt au MAC/CCB (Berardo, Collection d’Art Contemporain de l’État, Holma/Ellipse et Teixeira de Freitas).
« May I help you? Posso ajudar? » inclura des œuvres de plus de 90 artistes, parmi lesquels Ad Minoliti, Alberto Carneiro, Ana Jotta, Carla Filipe, Doris Salcedo, Helena Almeida, Gabriel Abrantes, Gilbert & George, Jeff Koons, Júlia Ventura, Kara Walker, Richard Serra, Sara Bichão, entre autres, avec des prêts d’autres institutions, comme Serralves et la Culturgest, ainsi que des commandes faites par le musée.
L’exposition « Réflexions, Enclaves, Déviations » de José Pedro Croft, qui inaugure en avril, proposera un parcours rétrospectif autour de sculptures, gravures et dessins en dialogue avec l’espace d’exposition, tandis que l’artiste Ângela Ferreira présentera une exposition parcourant œuvres initiales et créations récentes, focalisée sur les relations entre colonialisme, architecture et identité.
Le Musée d’Art, d’Architecture et de Technologie (MAAT) marquera le dixième anniversaire de l’institution en 2026 avec une programmation centrée sur la mémoire, la création et l’innovation, ayant pour point fort la plus grande exposition jamais organisée de la Collection d’Art de la Fondation EDP, réunissant environ 100 œuvres, choisies parmi les plus de 2 500 qui composent le fonds.
Sous la curatelle de João Pinharanda, Sérgio Mah et Margarida Chantre, l’exposition sera présentée en deux temps, en février et avril, et restera ouverte jusqu’en 2027, selon la direction du musée, avec l’intention d’intensifier sa circulation en dehors de Lisbonne.
La programmation du MAAT inclut par ailleurs des expositions de Christian Marclay, Pedro Cabrita Reis, Margarida Correia, une exposition collective sur l’intelligence artificielle et, à partir de septembre, le projet immersif « Life is the Game », du musicien Paulo Furtado (The Legendary Tigerman), développé avec Yolanda Correia et le réalisateur Eduardo Brito.
