Selon un communiqué de l’APAT envoyé aujourd’hui à l’agence Lusa, « actuellement, le port de Leixões ne peut pas recevoir de conteneurs pour embarquement, car la capacité disponible est saturée en raison de la quantité de conteneurs — en attente — au terminal ».
« Chaos est le mot que les agents utilisent — et répètent — pour décrire une situation qui aurait pu, aisément, être évitée et qui pénalise gravement l’économie nationale, ses exportations et importations, exacerbée par le fait que nous parlons du plus grand port maritime du Nord du pays », indique le communiqué.
Il s’agit, selon l’APAT, de l' »introduction impréparée et précipitée, par l’Autorité Fiscale, d’une nouvelle plateforme d’harmonisation douanière », le Système Intégré des Moyens de Transport et des Marchandises (SiMTeM), provoquant la stagnation des charges et le blocage total des opérations, mettant en péril Noël et les chaînes d’approvisionnement vitales ».
Le concessionnaire Yilport, qui opère le Terminal de Conteneurs de Leixões à Matosinhos, dans le district de Porto, a informé les opérateurs, selon un message auquel l’agence Lusa a eu accès, qu’il s’est vu contraint « d’interrompre la réception de conteneurs d’exportation » à partir d’aujourd’hui.
La situation actuelle complexe au Terminal de Conteneurs de Leixões (TCL) découle de l’accumulation des conteneurs d’importation sur le site, depuis plusieurs jours, sans aucune autorisation de sortie reçue par TCL/Yilport Leixões, suite à la mise en œuvre du système SiMTeM dans ce port et des dysfonctionnements et difficultés à traiter les autorisations de sortie par tous les intervenants du processus de dédouanement ».
Le bâtonnier des Dépêcheurs Officiels, Mário Jorge, dans une lettre adressée à la secrétaire d’État aux Affaires Fiscales, Cláudia Reis Duarte, à la directrice générale de l’Autorité Fiscale, Helena Alves Borges, à d’autres sous-directeurs et à divers opérateurs portuaires, fait appel « à la résolution des contraintes à la sortie des conteneurs des terminaux portuaires ».
L’Ordre des Dépêcheurs Officiels lance un appel « en vue de trouver des solutions pratiques et exceptionnelles permettant la libération des conteneurs actuellement retenus, exclusivement à cause d’erreurs et de contraintes techniques constatées sur le système SiMTeM », indique la lettre.
Affirmant que « les contraintes actuellement constatées sont étrangères à la volonté et à l’action de ces professionnels, résultant de défaillances techniques qui ont empêché le traitement normal des processus », il demande à « considérer l’adoption de mécanismes transitoires permettant la libération des conteneurs concernés, tout en sauvegardant naturellement les intérêts de toutes les entités et sans préjudice de la régularisation administrative ultérieure dès que le système sera pleinement fonctionnel ».
L’APAT considère que « ce processus de mise en production du SiMTeM a créé une dysfonctionnalité flagrante totalement évitable », rappelant que l’organisation a été « catégorique en alertant, de manière systématique et insistante, sur les dangers d’une introduction impréparée de la nouvelle plateforme d’harmonisation des procédures douanières — connue sous le nom de SiMTeM ».
« Sans les procédures de test appropriées, cruciales pour la fluidité exigeante des marchandises et le bon fonctionnement des chaînes d’approvisionnement, la mise en production de la plateforme serait rien de moins que chaotique », indique-t-elle.
Le 5 décembre, l’APAT avait déjà demandé le report de l’entrée en production du SiMTeM, qui vise à harmoniser les procédures du secteur douanier avec l’Europe.
L’agence Lusa a interrogé le ministère des Finances, qui supervise l’Autorité Fiscale et Douanière (AT), et attend une réponse.
