Dans un communiqué publié aujourd’hui, la mairie d’Évora a confirmé l’entrée en vigueur de la taxe vendredi, malgré les « doutes, critiques, suggestions et propositions » des opérateurs touristiques lors d’une réunion dédiée à ce sujet, organisée cette semaine.
« Les premiers mois correspondent à une période d’adaptation » pour les opérateurs et la mairie « quant à l’application et à l’opérationnalisation de la taxe touristique, afin de répondre par le dialogue et l’éclaircissement aux questions pratiques », a-t-elle souligné.
Face aux plaintes, la municipalité a décidé de prolonger le délai pour la première déclaration à la mairie concernant la collecte d’août, initialement prévue entre le 1er et le 15 septembre, et son paiement dans les 10 jours ouvrables suivants.
Désormais, les opérateurs touristiques de la commune devront procéder à la première déclaration entre le 1er et le 15 octobre, coïncidant avec le délai de la seconde déclaration relative à septembre, le paiement intervenant dans les 10 jours ouvrables suivants.
Contacté par l’agence Lusa, le président de la municipalité, Carlos Pinto de Sá, a reconnu qu’il était justifié de prolonger les délais, bien que le processus de paiement à la mairie lui ait paru clair.
« Cela nous permet de gagner plus de deux mois, permettant d’éclaircir toute interrogation », a-t-il souligné, ajoutant que cette prolongation vise à « rassurer les opérateurs » et à « résoudre les problèmes qui pourraient survenir ».
Le maire a indiqué qu’à l’occasion des trois ou quatre premiers mois de mise en place de la taxe touristique, il y aurait « une période d’adaptation », qui prévoit « une flexibilité de la part de la mairie pour analyser toutes les situations et apporter d’éventuelles corrections ».
Selon Pinto de Sá, la municipalité va fournir des canaux de contact direct avec les opérateurs touristiques et des employés municipaux seront également à disposition pour résoudre d’éventuels doutes.
« Nous n’allons pas reporter, ni ne pourrions le faire, car le règlement ne permet pas l’application de la taxe touristique plus tard », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que la mairie est prête à écouter et évaluer les suggestions visant à améliorer le processus.
Le président de la municipalité a admis que « la réunion avec les opérateurs [tenue lundi] aurait dû être organisée plus tôt » et que « plus de contacts auraient dû être pris » concernant les procédures d’opérationnalisation de la taxe.
« Nous avons voulu garantir que la plateforme numérique fonctionne et nous avons voulu également nous assurer, mais sans succès, que l’établissement bancaire puisse nous fournir la communication pour introduire les paiements par voie multibancaire plus tôt », a-t-il souligné.
Néanmoins, Pinto de Sá a fait remarquer que « la plupart des opérateurs s’étaient déjà préparés à appliquer la taxe », car « les plateformes de réservation numériques les plus utilisées prévoient déjà l’application de la taxe » dans les unités touristiques d’Évora.
Dans ses déclarations à l’agence Lusa, le maire a réitéré que la taxe vise à « réduire l’impact touristique sur la ville » et à « financer des actions dans des domaines tels que la promotion et l’accueil des touristes, le patrimoine, l’espace public, l’hygiène et le nettoyage, la culture, le sport et la protection civile ».
« Il me semble que c’est une bonne solution, qui, d’ailleurs, est déjà largement utilisée, pas seulement au Portugal », a-t-il considéré, notant que la taxe à appliquer à Évora, « si ce n’est la plus basse, est parmi les plus basses ».
La mairie d’Évora va commencer à percevoir, à partir de vendredi, une taxe de 1,5 euro par client et par nuit dans les établissements touristiques de la commune, avec certaines exemptions, en prévoyant un revenu annuel minimum de 600 000 euros.
