Essais, romans primés et réflexion politique parmi les temps forts d’Almedina

Essais, romans primés et réflexion politique parmi les temps forts d'Almedina

Des œuvres telles que « A Máquina de Fazer Ganhar as Direitas » d’Yves Citton, « Olá, Bom Dia! Tudo Bem? » de Martina Hefter et « Venetian Vespers » de John Banville arriveront en librairie entre janvier et avril de l’année prochaine, a annoncé le groupe éditorial.

En janvier, chez Edições 70, sera publié « A Máquina de Fazer Ganhar as Direitas », de l’essayiste français Yves Citton, une analyse sur les infrastructures médiatiques contemporaines et la manière dont elles favorisent les discours et les imaginaires politiques de droite, les reliant directement aux dynamiques émotionnelles des sociétés actuelles.

Toujours sous le même label, sortira « Ignorância e Felicidade » du philosophe américain Mark Lilla, un diagnostic psychologique du refus de la connaissance dans des contextes politiques et sociaux marqués par la désinformation.

« Aujourd’hui, des foules hypnotisées suivent encore des prophètes absurdes, des rumeurs irrationnelles déclenchent des actes fanatiques, et la pensée magique l’emporte sur le bon sens et la spécialisation. Pourquoi ? D’où vient ce désir d’ignorance et comment continue-t-il à façonner nos vies ? Dans ‘Ignorância e Felicidade’, Mark Lilla offre un diagnostic psychologique fascinant de la volonté humaine de ne pas savoir », décrit l’éditeur.

Dans le domaine de la fiction, la Minotauro publie en janvier « Olá, Bom Dia! Tudo Bem? », roman de l’Allemande Martina Hefter, distingué par le Prix du Livre Allemand 2024, le Grand Prix du Fonds Allemand de Littérature et le Prix Littéraire de Wiesbaden.

La narration suit Juno, artiste performatrice qui s’occupe de son mari gravement malade tout en passant ses nuits à dialoguer avec des escrocs numériques, dans une œuvre qui explore la solitude et l’amour à l’ère des réseaux sociaux.

En février, Edições 70 publie « A Invenção do Ocidente. Portugal, Espanha e o Nascimento de uma Cultura » d’Alessandro Vanoli, une réflexion historique sur le rôle ibérique dans la transformation de l’Occident, de simple orientation géographique à la conception culturelle et identitaire.

Dans le même mois, sous le même label, arrive « Genocídio. Uma História Política e Cultural » de Paolo Fonzi, qui analyse le génocide comme un champ de lutte politique, juridique et mémorial, en questionnant les relations entre violence extrême, droit et représentation historique.

Toujours en février, est publié « Nunca Lidere Sozinho » de Keith Ferrazzi et Paul Hill, la suite du best-seller « Nunca Almoce Sozinho », défendant des modèles de leadership basés sur la responsabilisation collective, la culture du feedback entre pairs et l’engagement des équipes comme facteur décisif de succès, avec le label éditorial Atual.

Le mois de mars apporte de nouvelles propositions d’essais et de fiction, comme « Espíritos do Presente » de Wolfram Eilenberger, par Edições 70, qui revisite les dernières années de quatre figures centrales de la pensée de l’après-guerre – Theodor Adorno, Paul Feyerabend, Susan Sontag et Michel Foucault – et l’émergence d’un nouvel illuminisme philosophique entre 1948 et 1984.

Sous le même label, « Os Irresponsáveis. Quem Levou Hitler ao Poder? » de l’historien Johann Chapoutot affirme que l’ascension du nazisme résulte de choix politiques concrets de l’extrême-centre, dans une lecture avec des résonances contemporaines évidentes.

Chez Minotauro, mars marque la publication de « Venetian Vespers » de John Banville, un roman noir se déroulant à la fin du XIXe siècle, croisant conflits conjugaux, atmosphères fantomatiques et conspirations mortelles, et « Impossível » de l’Italien Erri De Luca, un affrontement moral et judiciaire entre deux anciens militants révolutionnaires, retrouvés des décennies plus tard dans un épisode tragique dans les Alpes.

En avril, paraît chez Edições 70, « Os Bastardos de Hayek: As Raízes Neoliberais da Direita Populista » de Quinn Slobodian, qui soutient que de nombreuses expressions actuelles de l’extrême droite émergent non pas contre, mais à partir du néolibéralisme.

Une autre nouveauté de ce mois est la publication de « O Final Escreve-se Sozinho », premier roman du duo V.E. Schwab et Cat Clarke, sous le pseudonyme Evelyn Clarke, premier volume d’une duologie de mystère avec des références classiques à l’univers d’Agatha Christie, dans une édition de Minotauro, qui édite encore « O Valor da Liberdade » d’Isabel Ricardo, une fable destinée au jeune public revisitant, à travers des animaux héroïques, la conquête de la liberté au Portugal le 25 avril 1974.