Lors de déclarations aux journalistes portugais à la 30e Conférence des Nations Unies sur les Changements Climatiques (COP30), Maria da Graça Carvalho a réagi aux conclusions de l’Indice de Performance des Changements Climatiques 2026 (CCPI en anglais), publié aujourd’hui.
Le Portugal a gagné trois places dans l’indice, restant parmi les pays les mieux classés, mais les experts alertent sur l’augmentation continue des émissions dans les transports, et les écologistes demandent des mesures pénalisant l’automobile et promouvant les transports en commun.
L’association écologiste Zero, qui a contribué à l’élaboration de l’indice, a soutenu que, malgré des améliorations dans les transports publics, il existe encore « des problèmes dramatiques dans l’offre, notamment dans le transport ferroviaire », qui ne parvient pas à répondre à la demande aux heures de pointe dans les zones métropolitaines.
La construction de plusieurs lignes de transport public à Lisbonne et à Porto est en retard et la planification « échoue complètement ».
En réponse, la ministre a déclaré que le gouvernement dispose du financement nécessaire pour les transports, notamment pour le tramway, le métro de Lisbonne, le métro de Porto, de nouvelles voitures et lignes ferroviaires ou des navires qui traversent le Tage.
Cependant, « il y a des retards successifs dus aux litiges, à l’absence d’engagement du marché, il est très difficile de mener à bien des projets de transport », a-t-elle affirmé.
Considérant comme essentiel d’avoir des transports publics de qualité et électriques, la gouvernante a déclaré que le ministre des Infrastructures et du Logement, Miguel Pinto Luz, travaille sur les obstacles existants et étudie comment accélérer les projets.
Elle a illustré avec le cas des voitures pour les trains de la CP qui ont été immobilisées pendant environ deux ans car un des concurrents de l’appel d’offres a saisi les tribunaux pour contester le choix de l’autre candidat.
« Le premier a finalement gagné, mais le projet est devenu plus cher. Le Portugal a perdu avec cela plus de 100 millions d’euros en raison du retard de deux ans », a-t-elle rappelé.
Selon Maria da Graça Carvalho, « il est rare qu’il n’y ait pas de litige au Portugal », que ce soit de la part des concurrents, des populations ou des maires.
Interrogée sur les actions possibles, la ministre a suggéré que le système devrait être revu pour raccourcir les délais de contestation judiciaire.
Selon Zero, le « poids très élevé » des transports routiers dans les émissions polluantes est également lié à l’absence d’une politique fiscale pour le combattre, notamment par l’application du montant exigé par l’Union européenne pour la taxe sur les produits pétroliers ou par une taxe carbone efficace, qui comptent parmi les problèmes soulevés par Zero.
Interrogée, la ministre a déclaré que le gouvernement souhaite supprimer progressivement les réductions sur la Taxe sur les Produits Pétroliers et Energétiques mises en place depuis la pandémie.
La réduction est effectuée en fonction du prix du pétrole, a-t-elle expliqué.
Si la réduction du rabais intervient lorsque le prix du pétrole augmente, cela aura un impact important sur les personnes, c’est pourquoi le gouvernement profite des baisses de prix du pétrole pour ajuster la taxe et supprimer progressivement le rabais instauré.