La Police Judiciaire (PJ) a effectué des perquisitions, mercredi, à la mairie d’Ourém et dans trois entreprises dans le cadre d’une enquête sur de prétendus crimes de violation des règles urbanistiques, pollution, corruption, fraude à l’obtention de subvention et blanchiment d’argent.
Dans un communiqué adressé à ses clients et fournisseurs, publié sur sa page Facebook, le groupe Verdasca précise qu’« aucune irrégularité n’a eu lieu dans le processus de délivrance des permis d’urbanisme, qui suit les procédures normales et en coordination avec la révision du PDM [Plan Directeur Municipal] d’Ourém ».
L’entreprise souligne également que l’allégation de résidus dangereux est « infondée », aucune activité de ce type n’étant présente dans ses installations.
La note révèle également qu’ »aucune candidature ni aucun montant de fonds communautaires n’ont été reçus ».
« La candidature mentionnée dans le communiqué [PJ] a été rejetée précisément en raison de l’absence de licence. Il est étrange d’ignorer ce fait élémentaire », peut-on lire dans le communiqué.
Verdasca & Verdasca, dont le siège est situé dans la municipalité d’Ourém et qui est présente sur tout le territoire national, confirme la réalisation de démarches judiciaires dans ses installations et réaffirme « la totale transparence de ses actions, précisant que les allégations diffusées ne correspondent pas à la réalité des faits ».
Selon l’entreprise, le groupe maintient « toutes ses opérations fonctionnant normalement à travers le pays », affirmant qu’il « a pleinement confiance que le déroulement du processus démontrera l’absence de toute pratique illicite ».
Dans un communiqué, la PJ a annoncé, mercredi, avoir réalisé « une opération policière dans la région d’Ourém, visant l’exécution de 25 mandats de perquisition domiciliaire et non domiciliaire dans les installations de trois sociétés industrielles et à la mairie d’Ourém ».
L’opération, baptisée « Terra Limpa », développée par le Département d’Investigation Criminelle de Leiria et l’Unité Nationale de Lutte contre la Corruption, toutes deux de la PJ, et de l’Inspection Générale de l’Agriculture, de la Mer, de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire (IGAMAOT), se déroule dans le cadre d’enquêtes dirigées par le Département d’Investigation et d’Action Pénale (DIAP) Régional d’Évora et le Parquet européen.
« Selon l’enquête, plusieurs entreprises, appartenant au même groupe, auraient réalisé des activités industrielles en pleine réserve écologique nationale, sans les licences de fonctionnement nécessaires et les permis de construire, leur activité pouvant avoir causé des dommages écologiques potentiels », a expliqué la PJ.
La Judiciaria a précisé qu’il s’agit « de la procédure qui a permis la construction illégale d’une unité industrielle intégrée dans un complexe de grandes dimensions, implantée dans la catégorie des Espaces d’Exploitation de Ressources Géologiques – Espaces Forestiers de Conservation, ainsi que dans une zone de protection de Réserve Écologique Nationale », dans la municipalité d’Ourém.
« Cette unité industrielle est en activité, avec de forts soupçons que des déchets auraient également été déposés clandestinement dans la zone », a-t-elle ajouté.
Selon la PJ, il s’agit également « de la présentation de candidatures à des subventions au titre du Fonds Social Européen, du Fonds Européen de Développement Régional et du Programme de Relance et de Résilience, sur la base de licences de fonctionnement et de permis de construire provisoires, émis par la mairie d’Ourém ».
Les « projets en question impliquent des subventions d’un montant de 19 millions d’euros, ayant déjà donné lieu à des paiements d’au moins 5,5 millions d’euros ».
Dans un autre communiqué, la mairie d’Ourém a assuré qu’elle avait pleinement collaboré avec les autorités lors des perquisitions, « au cours desquelles des documents et informations relatifs au processus d’octroi de permis de construire particulier ont été recueillis ».
