Les résultats préliminaires de l’étude, menée par l’Instituto de Apoio à Criança (IAC) en partenariat avec la PJ, ont été présentés lors de la conférence « Cuidar e Proteger: Prevenir a Violência sobre as Crianças », qui se déroule aujourd’hui au siège de la force de police à Lisbonne.
Selon la coordinatrice de l’étude, Fernanda Salvaterra, sur les 66 enfants décédés (un d’entre eux en 2009 mais retrouvé en 2010), 40% étaient des nouveau-nés et 30% avaient moins de trois ans, tandis que les autres étaient plus âgés, la mère étant l’auteur dans 64% des cas, le père dans 12%, et les deux parents dans 9%, entre autres configurations familiales.
Dans le cas des 26 nouveau-nés décédés, 92% des situations sont survenues dans la région de Lisbonne et de Vale do Tejo, et au niveau national, 11 cas ont été analysés jusqu’à présent, à partir des jugements rendus par les tribunaux.
« Parmi ces 11 cas, toutes les grossesses n’étaient pas désirées, elles étaient cachées, bien qu’il y ait eu des soupçons dans le milieu familial, chez les collègues de travail », a souligné Fernanda Salvaterra, en marge de la conférence organisée par l’IAC, en insistant sur le fait que les mères « ressentaient l’absence de soutien », même lorsqu’elles « vivaient dans un contexte familial ».
Elle a également mis en avant qu' »il y a un parent qui n’apparaît jamais » – un ex-petit ami ou quelqu’un qui a disparu, ou « semble ignorer » la grossesse – et qui n’est jamais mis en cause ni puni pénalement.
« Ils sont également responsables de ce qui s’est passé, mais les […] mères elles-mêmes assument […] comme s’il s’agissait de leur erreur, comme si elles portaient toute la responsabilité », a-t-elle ajouté.
L’éducation sexuelle précoce et la planification familiale sont quelques-unes des mesures de prévention suggérées par la chercheuse.
Jusqu’à présent, l’IAC a reçu des informations des tribunaux concernant environ 30% des 66 cas d’enfants décédés qui seront analysés, et l’objectif est de conclure l’étude au cours de l’année prochaine.
« Nous devons faire preuve d’empathie face à ces faits. L’objectif est de trouver éventuellement des facteurs communs qui ont échappé aux familles, aux écoles et aux services de santé et sociaux, afin d’être plus vigilants pour prévenir ces situations », a conclu Fernanda Salvaterra.
