Le Syndicat des Infirmiers de Porto fait l’objet de perquisitions ce mercredi matin, a confirmé le Notícias ao Minuto.
La PSP est présente sur place dans une opération qui a pour principal suspect l’ancien président de l’institution, Pedro Costa.
Le ministère public soupçonne ce responsable d’avoir utilisé l’argent de la structure syndicale à des fins personnelles, dans le cadre d’un crime d’abus de confiance.
Une source policière a révélé que les perquisitions se déroulent dans le cadre d’une enquête sur le détournement présumé de fonds de l’institution par l’ancien président.
Le Syndicat des Infirmiers (SE) a confirmé que son siège a fait l’objet de perquisitions et a assuré qu’il est « entièrement disponible pour collaborer avec toutes les démarches que les autorités judiciaires estiment nécessaires ».
« Des milliers d’euros » détournés « à des fins personnelles »
Pedro Costa est soupçonné d’avoir utilisé « des milliers d’euros » du SE « à des fins personnelles », notamment pour des dépenses personnelles et par des retraits avec une carte bancaire.
Pedro Costa avait déjà été dénoncé dans un reportage diffusé par RTP pour avoir effectué des achats personnels, payé des déjeuners, dîners, et même des vacances en famille avec la carte de débit du syndicat, pour un montant de 40 000 euros.
Selon un programme de Prova dos Factos diffusé en avril, Pedro Costa aurait effectué des retraits successifs avec la carte du syndicat pour des dépenses personnelles qu’il imputait ensuite à la structure.
Pedro Costa, qui est arrivé à la présidence du syndicat en mai 2021 pour remplacer le président décédé, a commencé à utiliser la carte de l’institution deux ans plus tard.
Après le reportage, le dirigeant a démissionné avec toute la direction du syndicat, justifiant cette décision par le fait que « l’ambiance au sein du syndicat s’est profondément détériorée » et déplorant avoir été victime de « diffamations graves et d’attaques internes ».
L’agence Lusa a tenté de contacter Pedro Costa, mais, pour l’instant, cela n’a pas été possible.
L’enquête est dirigée par le Département d’Investigation et d’Action Pénale (DIAP) régional de Porto.
[Article mis à jour à 13h33]