Église : La nationalité n’est pas un prix et la loi ne doit pas être otage des idéologies.

Église : La nationalité n'est pas un prix et la loi ne doit pas être otage des idéologies.

« La loi sur la nationalité est une loi qui ne peut être otage d’aucune idéologie », a déclaré à Lusa Eugénia Quaresma, commentant la décision du Tribunal constitutionnel (TC) de rejeter des normes du décret, notamment la possibilité de retirer la citoyenneté aux naturalisés condamnés pour crimes graves.

« Dans l’Église catholique, nous croyons en la capacité de régénération du citoyen et cette idée de la nationalité comme une récompense est étrange », a expliqué la dirigeante de la structure qui regroupe toutes les organisations catholiques traitant du phénomène des migrations.

Le TC a accepté les nouveaux délais d’accès à la nationalité, qui peuvent atteindre dix ans d’attente selon l’origine, mais a rejeté des dispositions comme la possibilité de retirer la citoyenneté pour des crimes commis dix ans après son attribution.

« Nous reconnaissons le droit des États de décider quels sont les droits et devoirs du citoyen national, mais il est important de ne pas créer de divisions et de discriminations même au sein de la famille elle-même », a ajouté la dirigeante de l’Église catholique, considérant que le décret, maintenant partiellement rejeté par le TC, n’avait pas obtenu le consensus politique adéquat.

Plusieurs politiques affirment qu’il y avait un « large consensus » sur les décrets, mais « peut-être que le consensus n’était pas avec tous les partis », a souligné Eugénia Quaresma.

Le décret du parlement révisant la Loi sur la nationalité, issu d’une proposition de loi du gouvernement PSD/CDS-PP, a été approuvé le 28 octobre avec 157 votes favorables de PSD, Chega, IL, CDS-PP et JPP, une majorité supérieure aux deux tiers, et 64 votes contre de PS, Livre, PCP, BE et PAN.

Pour l’Œuvre catholique portugaise des migrations, la « loi doit être une loi juste du point de vue de la dignité humaine et des droits fondamentaux », a-t-elle ajouté.

Maintenant, face aux « avertissements sur le fait qu’il existait des points frôlant l’inconstitutionnalité » et que le TC est venu confirmer, il s’impose une révision et une analyse des questions identifiées, a-t-elle encore déclaré.

PJA // JMR

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