« C’est la loi possible en ce moment, même avec la configuration que nous avons » au parlement, a admis Eugénia Quaresma, lors de déclarations à l’agence Lusa, commentant la révision de la législation, approuvée aujourd’hui.
« C’est une loi qui cherche à donner un signal clair que nous pouvons dire que l’immigration est régulée » et, « d’autre part, on souhaite accueillir et intégrer ceux dont nous avons besoin », a déclaré la coordinatrice du Forum des Organisations Catholiques pour l’Immigration et l’Asile (Forcim).
À présent, « il y a un pari sur les voies régulières et sûres, c’est ce que cette loi cherche », mais « notre position est que, après la question de l’application de la loi », il est nécessaire que « les services fonctionnent », a-t-elle expliqué.
La pression « se concentre désormais sur la rapidité et l’efficacité des services pour qu’il n’y ait pas de retards et que ces voies légales et sûres qui ont été mises en place, notamment par le biais de l’accord de travail, favorisent la migration régulière ».
Sans cela, a-t-elle averti, « des personnes continueront à arriver de manière irrégulière », car « le pays a besoin d’immigrants ».
« Il ne suffit pas d’avoir une loi qui régule les entrées », car « une fois cette loi adoptée, il faut maintenant agir sur le terrain » et il est « nécessaire que les services fonctionnent vraiment pour éviter l’insatisfaction, la frustration et la surcharge » des employés eux-mêmes.
D’autre part, Eugénia Quaresma a défendu qu’une stratégie est nécessaire qui s’étende « à la société civile, au citoyen ordinaire, sur la manière dont il traite ses collègues de travail, qui ne sont pas de sa nationalité, la manière dont il traite ce qui est différent ou qui vient d’une culture plus éloignée ».
« Car ici aussi se joue la paix sociale », a-t-elle averti.
L’Assemblée de la République a approuvé aujourd’hui la nouvelle version de la loi sur les étrangers avec les votes favorables du PSD, du CDS-PP, du Chega, de l’IL et du JPP, et des votes contre du PS, du Livre, du PCP, du BE et du PAN.
La nouvelle version du décret qui approuve le régime juridique d’entrée, de séjour, de sortie et d’éloignement des étrangers du territoire national, qui avait été rejetée par le Tribunal Constitutionnel en août dernier, a été approuvée en vote final global après que toutes les modifications proposées par les partis ont été votées en spécialité.
Lors du vote en spécialité, toutes les modifications proposées par la coalition qui soutient le gouvernement (PSD et CDS-PP) ont été approuvées, à l’exception de celles qui ont été retirées, ainsi qu’une proposition du PS et trois du Chega.
Lors du vote d’aujourd’hui en spécialité du décret qui approuve le régime juridique d’entrée, de séjour, de sortie et d’éloignement des étrangers du territoire national, le PSD et le CDS-PP ont choisi de retirer l’une des propositions concernant les conditions de renouvellement de l’autorisation de résidence dans le cadre du regroupement familial, pour approuver celle du Chega dans le même cadre.
La proposition du Chega propose que l’évaluation du renouvellement de l’autorisation de résidence ne prenne pas en compte les aides sociales, un aspect que la proposition présentée par le PSD et le CDS ne contemplait pas, bien qu’il soit mentionné dans le point précédent du diplôme, par proposition des deux partis de gouvernement, que les aides de l’État ne doivent pas être comptabilisées dans le calcul des moyens de subsistance d’une famille.
Le PSD et le CDS-PP ont également retiré du vote les propositions relatives à la durée de la résidence valide pour demander le regroupement familial, dans les cas où les conjoints ont habité avec le demandeur du regroupement familial l’année précédant son immigration au Portugal, pour approuver la proposition faite par le Chega, qui modifie les délais.
Du PS, les deux partis qui soutiennent le gouvernement ont permis la viabilisation d’une seule proposition de modification, relative aux accords bilatéraux avec des États tiers pour faciliter les procédures d’émission de visas et d’autorisations de résidence.
Outre le PSD, le CDS-PP, le Chega et le PS, le Livre et le JPP ont également présenté des propositions de modification, aucune d’entre elles n’ayant été approuvée au parlement.