EDP paiera 335,2 millions en impôts pour 6 barrages. Le ministre a déjà réagi.

EDP paiera 335,2 millions en impôts pour 6 barrages. Le ministre a déjà réagi.

Le Ministère public (MP) a classé les soupçons de fraude fiscale concernant la vente de six barrages de l’EDP à Engie, mais a conclu que l’État doit recevoir 335,2 millions d’euros en « impôts impayés ». Le ministre des Finances a réagi en déclarant que « il est prématuré » de compter sur la perception de ce montant

 

Joaquim Miranda Sarmento a déclaré, mercredi, en marge de la conférence « Le pouvoir de Faire Arriver », organisée par le Jornal de Negócios, à Lisbonne, qu’il n’était pas informé si le Ministère public (MP) avait pris une décision relative aux soupçons de fraude fiscale sur la vente de six barrages de l’EDP à Engie.

Cependant, il a indiqué que « l’Autorité fiscale (AT) dispose d’un an pour, éventuellement, effectuer la liquidation de l’impôt », notant qu’elle peut même choisir de ne pas le faire, en soulignant que cela « relève de la compétence de l’Autorité fiscale, ce n’est pas une compétence du Gouvernement ni du ministre des Finances ».

« L’AT analyse la situation fiscale de tout contribuable et décide de la liquidation ou non de l’impôt », a-t-il souligné, et « si elle décide de liquider l’impôt, quel qu’en soit le montant, tout contribuable a le droit de contester, de faire appel au contentieux fiscal ».

L’EDP peut faire appel de la décision

Miranda Sarmento a ainsi souligné que « tout contribuable a le droit de contester », c’est pourquoi « il est prématuré de parler de tout montant de perception d’impôt cette année, ou l’année prochaine, ou dans les années à venir« .

Il est prématuré de compter sur les impôts de la vente des barrages

Il est prématuré de compter sur les impôts de la vente des barrages « dans les prochaines années »

Le ministre des Finances a déclaré aujourd’hui qu’ « il est prématuré » de compter sur la perception des impôts de la vente des six barrages de l’EDP dans le Douro « dans les prochaines années », rappelant que « tout contribuable a le droit de contester par la suite ».

Lusa | 18:43 – 05/11/2025

Quelle est la question? Quel est le montant que l’État doit recevoir?

L’enquête qui a examiné la vente des centrales de l’électricien portugais au consortium français dirigé par Engie a pris fin fin octobre.

Sont en cause la vente des barrages de Miranda, Bemposta et Picote (centrales au fil de l’eau) et des barrages de Foz Tua, Baixo Sabor et Feiticeiro (centrales de retenue avec pompage), vendus par l’électricien portugais pour 2,2 milliards d’euros à un consortium français de Movhera, composé des entreprises Engie (40%), Crédit Agricole Assurances (35%) et Mirova – Groupe Natixis (25%).

Le Département central d’enquête et d’action pénale (DCIAP) a conclu que l’opération ne présentait pas de caractère criminel, ayant classé les soupçons de délit de fraude fiscale.

Cependant, le Ministère public estime qu’il y a des impôts à payer et, par conséquent, selon la dernière partie de l’ordonnance à laquelle Lusa a eu accès, ordonne à l’AT de « procéder au recouvrement des impôts impayés qui n’ont pas été payés« .

En tout, le MP calcule que l’État doit recevoir 120,9 millions en droit de timbre, 99,6 millions d’euros en IMT (Impôt municipal sur les transmissions onéreuses de biens immobiliers) et 114,7 millions d’euros en IRC. Aux 335,2 millions d’euros s’ajoutent les intérêts.

La décision de recouvrer les impôts pour la vente des barrages transmontains est une « victoire »

De leur côté, les maires des communes concernées par la vente des six barrages transmontains par l’EDP à Engie se sont félicités de la décision du Ministère public d’ordonner le recouvrement de 335,2 millions d’euros de « d’impôts impayés » pour cette transaction.

Lors d’une conférence de presse aujourd’hui à Miranda do Douro, dans le district de Bragance, qui a réuni les maires de Miranda do Douro, Mogadouro, Torre de Moncorvo, Alfândega da Fé et Carrazeda de Ansiães, dans le district de Bragance, le sentiment était celui d’une « victoire ».

« Cette lutte a maintenant connu une première victoire », pouvait-on lire dans une note conjointe des maires présents, à laquelle Lusa a eu accès.