Cependant, Luís Montenegro a alerté que, dans le cas d’écoutes ciblant un premier ministre, « s’ajoute à tout cela la circonstance » que celui-ci « traite des affaires d’État », réagissant au fait que le Procureur général de la République (PGR) a reconnu ce vendredi que sept écoutes dans lesquelles l’ex-premier ministre António Costa était impliqué ont été identifiées et n’ont pas été communiquées à la Cour suprême de justice « pour des raisons techniques diverses ».
« Et donc, en plus d’avoir également des conversations privées, en plus d’être comprimé dans sa liberté, s’il est écouté, en plus de pouvoir avoir ses secrets, il a aussi le secret de l’État qu’il partage en vertu de la fonction qu’il exerce. Et donc, nous devons avoir encore plus fermement la conviction que la légalité est assurée », a-t-il déclaré à Luanda, dans le cadre d’une visite en Angola, avant le début du sommet Union Européenne-Union Africaine.
« Nous devons être absolument certains, au Portugal, que les écoutes effectuées par les autorités d’enquête sont des écoutes réalisées dans le respect de la légalité », a-t-il défendu, soulignant que « cela vaut pour tous les Portugais, qu’ils soient ou non premiers ministres », et qu’une écoute doit être effectuée conformément à toutes les déterminations et prévisions qui figurent dans la loi, car l’écoute est une intrusion dans la vie privée, l’écoute est, d’une certaine manière, une compression de la liberté individuelle, souvent même une intrusion dans un secret professionnel, un secret d’affaires d’une personne donnée ».
Vendredi, le PGR a déclaré dans un communiqué que, récemment, « au cours d’une nouvelle analyse de toutes les écoutes réalisées » dans le cadre de l’Opération Influencer, sept interceptions « dans lesquelles le premier ministre António Costa était également impliqué ont été identifiées, fait qui, pour diverses raisons techniques, n’avait pas été détecté initialement ».
Le 7 novembre 2023, cinq personnes ont été arrêtées puis libérées dans le cadre de l’Opération Influencer, dont le chef de cabinet de Costa, Vítor Escária.
Il existe des soupçons de crime concernant la construction d’un centre de données à Sines, dans le district de Setúbal, l’exploitation de lithium à Montalegre et Boticas, les deux situées dans le district de Vila Real, et la production d’énergie à partir d’hydrogène, également à Sines.
Le cas a entraîné la chute du gouvernement de majorité absolue de l’actuel président du Conseil Européen.
[Article mis à jour à 16h53]
