La direction de la CCIPD a exprimé aujourd’hui, dans un communiqué, son inquiétude « concernant l’éboulement récent survenu sur la voie d’accès à la zone de la Ferraria, heureusement sans victimes à déplorer, mais avec des impacts immédiats sur la mobilité des résidents et des visiteurs, ainsi que sur l’image de la destination Açores ».
L’éboulement a eu lieu, lundi, sur la route reliant la zone de la Ferraria, dans la paroisse de Ginetes, dans la municipalité de Ponta Delgada, île de São Miguel.
Le Secrétariat du Tourisme, de la Mobilité et des Infrastructures des Açores a informé, mardi, que l’accès à la zone de la Ferraria reste « limité » car les conditions de sécurité pour la circulation des personnes et des véhicules ne sont pas réunies.
« L’équipe technique qui s’est déplacée sur place, lors d’une analyse préliminaire, a identifié toute la zone comme instable et dangereuse, concluant qu’il n’y a pas, pour le moment, de conditions de sécurité pour la circulation des personnes et des véhicules sur le chemin en question, de sorte que l’accès reste limité et non recommandé », a précisé un communiqué de presse.
Pour la CCIPD, l’épisode résulte « en grande partie, de la surveillance réduite et de l’insuffisance d’investissements dans la maintenance et la qualification des infrastructures importantes pour le secteur du tourisme ».
« Le blocage de la voie a impliqué des coûts supplémentaires pour les touristes, notamment l’immobilisation de véhicules de location, et a engendré des contraintes qui ne doivent pas être sous-estimées dans un marché touristique de plus en plus compétitif », a-t-elle souligné.
La structure entrepreneuriale n’a cessé d’alerter « sur la nécessité urgente d’un plan structuré et continu d’investissement dans les infrastructures touristiques, non seulement pour garantir la sécurité nécessaire, mais aussi pour positionner les Açores comme une destination d’excellence ».
Dans le cas spécifique de la Ferraria, elle souligne qu’il s’agit « d’un des produits phares du thermalisme açorien, un segment touristique avec un fort potentiel pour lutter contre la saisonnalité et générer une valeur ajoutée pour l’économie régionale ».
Selon la CCIPD, la situation maintenant constatée à la Ferraria n’est pas un cas isolé sur l’île de São Miguel, rappelant l’interdiction de l’îlot de Vila Franca do Campo, les sentiers « sans signalisation adéquate où les touristes se perdent, obligeant à des interventions successives des services de secours », les rejets polluants sur la plage du Monte Verde (Ribeira Grande) ou la fermeture temporaire de stations thermales sur décision des autorités compétentes.
« Tous ces épisodes fragilisent l’image de la destination, génèrent de l’insécurité et transmettent une perception de manque de planification et d’incapacité à répondre en temps voulu », souligne-t-elle.
La direction de la CCIPD considère qu’il est impératif que les autorités compétentes assurent, avec un « caractère d’urgence, la protection, l’entretien et la valorisation continue des infrastructures touristiques, garantissant que des épisodes comme celui qui vient de se produire ne compromettent pas la sécurité, la confiance et l’attractivité des Açores en tant que destination touristique de référence ».
Selon le Secrétariat du Tourisme, de la Mobilité et des Infrastructures des Açores, l’éboulement « consistait en un glissement de terrain au pied de la pente, projetant de la terre et de gros blocs rocheux sur la voie, l’obstruant ».
« Ce glissement s’est produit dans une zone non couverte par l’intervention de stabilisation de la pente réalisée entre 2019 et 2020 », a-t-il ajouté.
Le gouvernement des Açores (PSD/CDS-PP/PPM) a lancé un appel à la compréhension et à la collaboration de la population, soulignant que les limitations en vigueur visent « uniquement et exclusivement à sauvegarder la sécurité de la population et des visiteurs ».
L’exécutif attend le rapport technique du Laboratoire Régional de Génie Civil, afin de déclencher les procédures de protection et de consolidation des talus de la voie.