Dans une ordonnance signée ce mardi et consultée aujourd’hui par Lusa, le juge du Tribunal de Sintra responsable de l’affaire, Carlos Camacho, a admis que « face à l’incapacité des autorités judiciaires brésiliennes de transmettre le dossier dans son intégralité (…) il ne reste qu’à avancer vers l’audience de discussion et de jugement ».
Le document indique également que les parties concernées doivent être notifiées, le juge ayant fixé un délai de 10 jours.
Cette décision intervient après que, la semaine dernière, le Parquet Général de la République (PGR), par le biais du Département de Coopération Judiciaire et Relations Internationales, a envoyé au Tribunal de Sintra une lettre indiquant que les autorités du Brésil « ont informé qu’il n’a pas été possible de satisfaire à la demande, car les images sollicitées n’ont pas été localisées ».
Du côté des autorités brésiliennes, il a été dit au PGR, selon les documents présents dans le dossier, que « éventuels médias [enregistrements] liés » au dossier de Duarte Lima n’ont pas été localisés.
Le Portugal a fait plusieurs demandes à la justice brésilienne pour que soient envoyées les informations manquantes nécessaires au déroulement du procès. Cependant, la réponse reste la même, les tribunaux brésiliens affirmant ne pas avoir d’autres éléments liés à Duarte Lima.
Lors d’une demande effectuée l’année dernière, le Ministère Public a expliqué que les enregistrements demandés par le Portugal ont « une importance manifeste pour la bonne décision de l’affaire et la découverte de la vérité matérielle ».
L’ancien député Duarte Lima a été accusé du meurtre de Rosalina Ribeiro, au Brésil, en 2009. Le début du procès a été initialement fixé à novembre 2022, mais a été reporté – d’abord en raison du manque de notification des témoins présents au Brésil, puis à cause du manque d’enregistrements.
Le Ministère Public croit que Duarte Lima aurait reçu sur son compte bancaire des montants transférés par Rosalina Ribeiro, qui étaient liés à l’héritage de Lúcio Thomé Feteira.
L’ancien député du PSD aurait insisté pour que Rosalina Ribeiro signe une déclaration affirmant que l’argent transféré appartenait à Duarte Lima. Face au refus, soutient le Ministère Public, Duarte Lima aurait tué Rosalina Ribeiro.
