Lors d’une journée de grève générale, des milliers de grévistes ont rejoint les manifestations qui se sont déroulées à travers le pays. À Lisbonne, la protestation est partie du Rossio en direction de São Bento, où, en fin d’après-midi, une foule remplissait la place devant l’Assemblée de la République pour protester contre le paquet législatif proposé par le gouvernement.
En chemin, on pouvait entendre des cris de protestation, des chants et des tambours, et voir des œillets et des pancartes avec des messages contre les changements de la législation du travail.
« ‘Flexibiliser’ pour exploiter », « Le travail précaire n’est pas l’avenir » et « Non au paquet législatif » sont quelques-uns des messages lus tout au long du parcours.
À la tombée de la nuit, les protestations ont pris de l’ampleur et les tensions se sont exacerbées. Les télévisions montraient, vers 18h30, que certains manifestants lançaient des bouteilles contre les marches de l’Assemblée de la République, où se trouvaient des membres de la PSP.
Le climat tendu incluait également des insultes adressées au Premier ministre et des affiches en feu, créant de petites flammes devant les marches, au moment où la grande majorité des manifestants commençait à se disperser.
Les images montrent également qu’en face du Parlement, une pancarte du Parti Personnes-Animaux-Nature et une partie de la phrase qu’elle arborait, « Prison pour ceux qui maltraitent les animaux », a été effacée. Désormais, on lit: « Prison pour ceux qui volent le peuple. »
Voir dans la galerie ci-dessus les images de la manifestation.
Tout au long de la journée, écoles, services de santé et entreprises ont été fermés ou ont subi des perturbations en raison de la grève.
La grève générale du 11 décembre a été organisée par la CGTP et la UGT contre la proposition de révision du Code du travail et est la première paralysie conjointe des deux centrales depuis juin 2013, lorsque le Portugal était sous l’intervention de la ‘troïka’.
Les changements prévus dans la proposition – intitulée « Travail XXI » et que le gouvernement a présentée comme une révision « profonde » de la législation du travail intégrant des modifications dans « plus d’une centaine » d’articles du Code du travail – concernent des sujets allant des licenciements à la parentalité, en passant par l’extension des délais des contrats, entre autres.