Deux femmes de 54 et 33 ans ont été arrêtées par la Police de Sécurité Publique (PSP) jeudi dernier, le 6 novembre, soupçonnées de crimes d’escroquerie qualifiée et d’extorsion.
La PSP explique, dans un communiqué, qu’une enquête était en cours depuis janvier 2025 après qu’une plainte a été déposée par une femme de 76 ans, résidant dans la commune d’Oeiras. La victime a rapporté qu’elle avait été « victime, pendant plusieurs mois, de pressions psychologiques, de manipulations émotionnelles et de menaces indirectes » de la part des deux suspectes, avec qui elle entretenait une « relation de confiance proche ».
Les prévenues auraient « exploité la relation familiale et de confiance existante », profitant de l’« état de fragilité émotionnelle et physique de la victime pour obtenir des avantages patrimoniaux indus », tels que « des virements bancaires, des versements en espèces et la cession de biens personnels, pour un montant supérieur à 150 000 euros ».
« Pour maintenir la situation de domination et de dépendance, les accusées recouraient à du chantage émotionnel, des insultes et des intimidations voilées, amenant la victime à se sentir contrainte de satisfaire les demandes monétaires, par crainte de représailles et d’isolement social », peut-on lire.
Après plusieurs mois d’investigation, la PSP a « procédé à des démarches de surveillance discrète, à la collecte de preuves et à l’analyse documentaire et financière, confirmant le schéma d’exploitation et de coercition exercé sur la victime ».
Ainsi, des « mandats de perquisition domiciliaires et de saisie dans les domiciles des prévenues » ont été exécutés, et « divers documents, dispositifs électroniques et relevés bancaires d’importance probatoire » ont été saisis.
Les détenues seront présentées à l’autorité judiciaire pour un premier interrogatoire et l’application des mesures de contrainte.
