Deux personnes physiques et deux sociétés commerciales ont été accusées de fraude, de falsification de documents et d’aide à l’immigration illégale, dans le cadre d’un processus dirigé par la procureure de la République de la 1ère section du Département d’Investigation et d’Action Pénale (DIAP) d’Albufeira, a précisé le ministère public dans un communiqué de la Comarca de Faro.
Les deux personnes physiques « gérait de fait des entreprises […] utilisées pour émettre des contrats de travail falsifiés et d’autres documents destinés à permettre l’inscription de ressortissants indostaniques sur la plateforme de l’ancien SEF [Service des Étrangers et Frontières], en vue de la régularisation extraordinaire au Portugal », a précisé la même source dans un communiqué.
Cette pratique était mise en œuvre « bien qu’il n’existe aucun lien de travail réel » avec les ressortissants étrangers concernés, a ajouté le Parquet de la Comarca de Faro.
« […] Les accusés percevaient des sommes d’argent des ressortissants étrangers en échange de ces contrats et documents. Dans plusieurs cas, même après paiement, aucun document n’a été remis », a souligné l’organisme du ministère public.
L’accusation cite l’exemple d’une des entreprises, avec 292 travailleurs inscrits, dont 159 avec « des contrats de travail falsifiés utilisés à des fins de régularisation » auprès des services d’immigration.
Il a également été constaté qu' »en novembre 2019, 142 ressortissants étrangers déclaraient résider à la même adresse, à Albufeira, associée aux accusés », soutient l’accusation.
L’enquête a été menée par la Direction Sud de la Police Judiciaire.
