Des professeurs écrivent au ministre pour demander la correction des injustices dans la carrière.

Des professeurs écrivent au ministre pour demander la correction des injustices dans la carrière.

« Il ne peut y avoir de professeurs de première et de seconde classe au sein de la même carrière », affirme la lettre remise au Ministère de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation, à Lisbonne, lors d’un rassemblement organisé par le mouvement Professeurs pour l’Équité et la Valorisation (PEV).

La question concerne des milliers de professeurs intégrés dans les cadres à la fin de 2010, qui ne sont donc pas concernés par le décret publié en 2018 fixant les conditions de repositionnement dans l’échelle de la carrière enseignante, applicable uniquement à ceux qui ont intégré à partir du 1er janvier 2011.

« Sept ans se sont écoulés depuis la publication de ce décret et l’abus persiste : une perte effective de salaire due à un maintien, au moins, à un échelon inférieur, en plus du grave impact direct et irréversible sur le montant de la retraite », peut-on lire dans la lettre.

Selon les enseignants, les modifications législatives successives ont engendré « un patchwork qui continue à aggraver encore plus l’inégalité existante » et ils plaident donc pour le positionnement de tous les professeurs, quelle que soit la date d’entrée dans les cadres.

« Refuser de le faire n’est pas seulement une grave erreur. C’est une atteinte à la justice, qui sape la confiance des enseignants dans l’État, détruit l’autorité morale de ses décisions et fragilise la légitimité des institutions », soulignent-ils.

Dans la lettre, le mouvement rappelle également qu’en mars, l’Assemblée de la République a approuvé plusieurs projets de résolution recommandant le repositionnement dans la carrière enseignante, révélant « un consensus politique sur cette arbitraire ».

« Cependant, le silence du gouvernement persiste », déplorent-ils.

Il y a un an, le mouvement s’était déjà rassemblé devant le Ministère de l’Éducation pour exiger des réponses et a lancé, entre-temps, une initiative législative citoyenne, affirmant avoir recueilli plus de 10 000 signatures.