« L’attaque a eu lieu en fin de journée dimanche, lorsque mon oncle faisait paître les animaux, et quelques brebis sont restées à l’arrière sans qu’il s’en rende compte, et le loup, ou les loups, ont emporté les brebis et les agneaux », a expliqué Mário Torrado.
Selon cette source, « les bergers du Planalto Mirandês sont en colère car ils affirment qu’ils travaillent pour nourrir les loups ».
« Ici, il y a un sentiment de révolte, car les gens travaillent pour essayer de tirer un revenu, et ils perdent leurs biens, avec l’impression de travailler pour les loups, ce qui génère peur et révolte », a justifié Mário Torrado.
Selon Mário Torrado, les techniciens de l’Institut de Conservation de la Nature et des Forêts (ICNF) ont pris en charge l’incident.
En environ un mois et demi, il s’agit de la cinquième attaque de loups enregistrée dans la commune de Miranda do Douro, signalée à l’ICNF.
Le 19 septembre, l’ICNF indiquait à l’agence Lusa que depuis 2024, 32 attaques de loups avaient été enregistrées dans la région du Planalto Mirandês, territoire frontalier du district de Bragança, un chiffre qui est maintenant plus élevé.
Rien que dans la commune de Miranda do Douro, en un mois, quatre attaques de loups ont été enregistrées dans les localités de Malhadas, Fonte Ladrão, Genísio, Águas Vivas et maintenant au Palancar, ce qui a entraîné la mort de plusieurs dizaines d’animaux et des blessures graves à d’autres dizaines.
Aussi dans les communes de Mogadouro et Vimioso, des attaques de loups sont signalées depuis 2024 et 2025.
La proximité des attaques des loups des villages alarme également les éleveurs de moutons et de chèvres dans ce territoire de Trás-os-Montes, très près des villages.
Un groupe de bergers du Planalto Mirandês se plaint que les attaques de loups depuis le début de l’année sont « une calamité » et demande l’intervention du gouvernement pour aider à résoudre ce problème qui cause « d’importants préjudices ».
Des bergers des communes de Miranda do Douro, Vimioso et Mogadouro ont déclaré à l’agence Lusa que quelque chose doit être fait, car il y a des « préjudices importants » dans les exploitations agricoles, et dans ces conditions ils ne peuvent pas continuer à élever des animaux qui contribuent à l’économie de cette région, et demandent de l’aide aux ministères de l’Agriculture et de l’Environnement.
António Padrão a déclaré que les bergers « ont la peur au ventre » car les attaques de loups les rendent « effrayés et démotivés », nécessitant une intervention gouvernementale pour aider à résoudre « cette calamité ».
Les bergers ont déjà affirmé que si rien n’est fait, ils prendront des mesures de lutte.
Selon l’ICNF, le loup ibérique est en Portugal une espèce en danger, lui conférant le statut d’Espèce Protégée.
En juillet, le Programme Alcateia 2025-2035, pour la protection du loup ibérique, a été présenté, avec pour cette année un budget de 3,3 millions d’euros, et comprend la révision des indemnisations pour les attaques de loups sur le bétail, les rapprochant des valeurs de marché.
