« Nous allons investir, au total, plus de 30 millions d’euros, dont 75 % seront financés par le programme opérationnel régional, ce qui est une bonne nouvelle », a déclaré aujourd’hui José Pimenta Machado, président de l’Agence Portugaise de l’Environnement (APA), à bord d’un bateau sur le fleuve Douro, où le protocole a été signé lors d’un trajet entre les rives de Vila Nova de Gaia et de Porto.
Le responsable a également considéré comme « une bonne nouvelle » le fait que l’APA, par l’intermédiaire du Fonds Environnemental, et les municipalités partagent la part non cofinancée (2,5 % pour l’APA et 2,5 % pour les municipalités).
Il s’agit du protocole de collaboration « Gestion des Ressources Hydrauliques – Contrats de Rivière », signé aujourd’hui entre la Commission de Coordination et de Développement Régional du Nord (CCDR-N), l’APA et les municipalités concernées.
Présente à l’occasion, la ministre de l’Environnement, Maria da Graça Carvalho, a souligné que le protocole et les contrats signés s’inscrivent dans l’agenda « L’Eau qui Unit » du Gouvernement, notamment dans la partie concernant la « renaturation des rivières et la lutte contre les inondations et les crues », précisant que l’investissement s’élève à 33,5 millions d’euros.
La ministre a également mis en avant le « suivi technique que l’APA assurera sur ces projets », le qualifiant de « programme de cohésion territoriale, mais aussi de cohésion entre les institutions publiques qui, ensemble – la CCDR, l’APA et les municipalités – vont œuvrer pour la nature, l’environnement et la vie des gens ».
Face à certaines remarques et demandes de quelques élus pendant la cérémonie, Maria da Graça Carvalho a affirmé que « les élus sont fondamentaux », ajoutant qu’on « ne peut pas, à l’heure actuelle, réaliser des projets contre la volonté des élus et des populations ».
De son côté, le président de la CCDR-N, António Cunha, a déclaré que « la gestion durable de l’eau, la sécurité hydrique et la qualité des services publics d’approvisionnement et d’assainissement ne sont plus seulement des questions techniques ou de confort, elles sont de plus en plus des questions de justice environnementale, de cohérence territoriale et de résilience communautaire ».
« Dans le cas de la région Nord, ce sont des priorités incontournables », a-t-il assuré.
Le programme financera des interventions dans 17 Zones de Risque Potentiel Significatif d’Inondation (ARPSI) dans tout le Nord, réparties entre trois bassins hydrographiques : Minho et Lima, Cávado, Ave et Leça, ainsi que Douro.
Concrètement, les interventions vont de la restauration des lits des rivières, à la stabilisation des berges utilisant des techniques d’ingénierie naturelle, à la récupération des zones riveraines, à la création de bassins de rétention, au désensablement et aux espaces d’inondation naturelle, à l’élaboration de plans d’urgence pour les crues, à la surveillance des niveaux d’eau ou à la modernisation des barrages.
Dans le Minho et le Lima, cinq ARPSI fluviaux sont concernés : Monção (rivière Minho, financée à 1,8 million d’euros), Caminha (rivière Coura, 832 mille euros), Valença (rivière Minho, 1,07 million d’euros), Ponte da Barca et Arcos de Valdevez (rivières Lima et Vez, 1,4 million d’euros) et Ponte de Lima (rivière Lima, 404 mille euros).
Dans les bassins du Cávado, Ave et Leça, cinq ARPSI fluviaux sont concernés : Braga-Este (rivière Este, 2,1 millions d’euros), Braga – Padim da Graça (rivière Cávado, 548 mille euros), Esposende (rivière Cávado, 828 mille euros), Póvoa de Varzim (rivière Alto, 441 mille euros) et Santo Tirso (rivière Ave, 739 mille euros).
Dans le bassin du Douro, sept interventions sont prévues dans des ARPSI : à Amarante (rivière Tâmega, 1,4 million d’euros), à Baião (rivière Teixeira, 1,9 million d’euros), à Chaves (rivière Tâmega, 2,2 millions d’euros), à Lousada (rivières Mezio et Sousa, 774 mille euros), à Mirandela (rivière Tua, 1,5 million d’euros), à Régua (rivière Douro, 1,8 million d’euros) et à Porto – Vila Nova de Gaia (rivière Douro, 2,5 millions d’euros).
Ces interventions visent à « renforcer la résilience des zones à plus haut risque d’inondation, à travers la mise en œuvre de mesures concrètes de prévention, de protection, de planification et de réhabilitation hydrique », d’après la CCDR-N.