Depuis 2003, l’initiative de Cap Magellan, la principale association des jeunes lusodescendants en France, intitulée « Sécur’Été 2025 — Verão em Portugal », est devenue une référence à la principale porte d’entrée des émigrants dans le pays natal pour les vacances d’été.
La campagne consiste à alerter les conducteurs sur les dangers liés à la fatigue, à l’excès de vitesse et à la conduite prolongée lors de voyages de milliers de kilomètres depuis l’Allemagne, le Luxembourg, la Belgique, la Suisse ou la France.
Un autre volet est un avertissement adressé aux jeunes lusodescendants sur les risques de la conduite sous l’effet de l’alcool ou de substances illicites.
Il y a aussi le côté émotionnel de l’arrivée au Portugal.
« Nous avons une affection particulière pour cette initiative. Leur sourire quand nous leur souhaitons la bienvenue au Portugal, dans notre pays, est gratifiant », déclare Lurdes Abreu, présidente de Cap Magellan.
La jeune dirigeante considère que la campagne continue d’avoir du sens et a un slogan bien clair : « Nous sommes ici pour retrouver notre pays, pas pour nous tuer nous-mêmes ou ceux qui voyagent avec nous ».
Lurdes Abreu a souligné que les accidents de la route « se produisent et encore plus lors des voyages des émigrants, qui sont très longs, car il y a la tendance à ne pas prêter autant d’attention au risque de fatigue, qui associé à d’autres, peut vraiment provoquer un désastre. Il suffit d’une seconde ».
L’initiative réalisée à la frontière de Vilar Formoso, dans la commune d’Almeida, dans le district de Guarda, a compté ce matin avec la participation du secrétaire d’État aux Communautés portugaises, Emídio Sousa, d’éléments de la GNR et de Cap Magellan.
« Je suis ici pour souhaiter [aux émigrants] la bienvenue, leur souhaiter un bon retour et essentiellement de bonnes vacances. Nous sommes dans la période que nous appelons, avec beaucoup d’affection, le « cher mois d’août », qui est le mois du retour de milliers, voire de millions d’émigrants au Portugal et nous voulons qu’ils viennent et qu’ils se sentent bien », a déclaré le gouvernant à l’agence Lusa.
Le secrétaire d’État a abordé plusieurs conducteurs, à qui il a demandé d’où ils venaient et où ils allaient.
Il a également voulu savoir si le voyage s’était bien déroulé et s’ils s’étaient reposés au long du trajet.
« L’idée est de leur transmettre un message de prudence car beaucoup d’entre eux ont déjà 14 ou 15 heures de voyage consécutif, ils arrivent fatigués et, souvent, dans ces derniers kilomètres, il y a une grande anxiété d’arriver chez soi. Dans certains cas, l’effort est exagéré et peut entraîner des complications », a averti Emídio Sousa.
Ancien maire de Santa Maria da Feira pendant 11 ans, l’actuel secrétaire d’État aux Communautés portugaises a retrouvé plusieurs compatriotes revenant au pays natal et a été reconnu par l’un d’eux.
« C’est toujours agréable de retrouver des personnes qui nous connaissent », a-t-il dit.
Les autorités estiment ce week-end comme le premier pic d’entrées d’émigrants et de lusodescendants au Portugal par voie terrestre.
En raison de l’ouverture de la connexion par autoroute de l’A25 à l’espagnole A62, en décembre 2021, le trafic dans la zone frontière de Vilar Formoso n’a plus l’intensité d’autres années, lorsque des files de quelques kilomètres se formaient.
Cependant, environ 4 000 véhicules par jour sont attendus ce week-end.
La campagne « Sécur’Été 2025 — Verão em Portugal » revient le 2 août, à la frontière de Vilar Formoso, dans la première aire de service de l’A25, dans le sens Espagne-Guarda, ainsi qu’aux frontières de Chaves (A24, Easytoll) et Valença.