Des élus ont été des maires investigués, condamnés et acquittés par la justice.

Des élus ont été des maires investigués, condamnés et acquittés par la justice.

Certains présidents de chambre élus lors des élections municipales de dimanche font face à des procédures judiciaires et à des enquêtes criminelles en cours, tandis que d’autres vont entrer en fonction après avoir été condamnés ou acquittés par les tribunaux.

 

Les enquêtés

Dans le district de Braga, Victor Hugo Salgado, qui fait l’objet d’une enquête depuis quelques mois pour soupçons de violence domestique à l’encontre de sa femme, a remporté avec une majorité absolue le conseil municipal de Vizela par le mouvement indépendant Vizela Sempre, après que le PS national lui a retiré son soutien politique à la suite de cette enquête du ministère public (MP).

Paulo Esteves Ferreira (PS), qui a remporté à la majorité relative la mairie de Valongo, dans le district de Porto, a été constitué prévenu en février de cette année pour avoir prétendument reçu des contreparties dans les processus de mise en œuvre et d’autorisation d’un restaurant de la chaîne McDonald’s.

Le futur président de la municipalité de Valongo – avec le maire sortant, José Manuel Ribeiro – sera également jugé dans le cadre du processus initié par une plainte de Recivalongo contre la municipalité pour avoir, en juillet 2020, coupé l’accès à la décharge de Sobrado aux camions de plus de 3,5 tonnes de déchets.

L’exécutif de l’époque, dirigé par José Manuel Ribeiro et dont Paulo Esteves Ferreira était vice-président, avait justifié la décision de couper la circulation sur la route municipale 606 par l' »intérêt public à la suite des plaintes et réclamations reçues ».

Encore au nord, Margarida Belém (PS) a été élue dimanche, avec une majorité absolue, présidente de la chambre de Arouca, district de Aveiro, après avoir été condamnée en 2024 à une peine avec sursis d’un an et trois mois de prison pour falsification de document.

Ce jugement concernait le pavage d’une section de route pendant les élections municipales de 2017, ordonné par le président du conseil de l’époque, José Artur Neves, avec l’accord de la vice-présidente de l’époque, Margarida Belém, qui lui succéda par la suite.

Dans la région autonome de Madère, Rui Marques, qui avait déjà présidé la chambre de Ponta do Sol pendant 12 ans, et qui a été réélu dimanche président de la municipalité, avec une majorité absolue, par la coalition PSD/CDS-PP, est accusé par le MP de prévarication, de participation économique dans une affaire et d’abus de pouvoir.

Le processus, actuellement en phase d’instruction, une étape facultative pour décider par un juge d’instruction criminelle si le dossier est renvoyé devant un tribunal et dans quelles conditions, est lié à des irrégularités présumées commises dans des centaines de licences de travaux municipaux.

Et les acquittés

Pour ce qui est des acquittements, António Silva Tiago a été réélu par la coalition PSD/CDS-PP, avec une majorité absolue, pour un nouveau mandat, après avoir été acquitté cette année, avec son prédécesseur Bragança Fernandes (PSD) et quatre autres prévenus, de détournement de fonds, dans une affaire de supposée « appropriation indue de fonds ».

António Silva Tiago, qui avait succédé à Bragança Fernandes en octobre 2017, a été jugé pour détournement de fonds, à l’instar des autres prévenus, mais pour avoir autorisé le paiement de certaines des factures en cause.

Le MP soutenait que cinq des six prévenus, dont Bragança Fernandes et un conseiller municipal, auraient présenté 433 dépenses aux services municipaux par le biais d’un stratagème frauduleux de paiement de factures, mais tous les prévenus du dossier ont été acquittés et le ministère public n’a pas interjeté appel.

Plus au sud, dans le district de Portalegre, Luís Vitorino (PSD) a remporté dimanche, avec une majorité absolue, la présidence de la Chambre de Marvão, après que, en juin de cette année, le tribunal d’appel d’Évora l’a acquitté de la condamnation à une peine avec sursis de trois ans de prison et à la perte de mandat, pour un crime de corruption passive, infligée en 2022.

Le crime aurait été commis dans le cadre d’une candidature au programme ProDer — Défense de la forêt contre les incendies, mais l’élu a été acquitté par la Cour d’appel d’Évora, raison pour laquelle il a pu se porter candidat aux élections municipales de dimanche.