« Il y a de nombreux problèmes concernant la rédaction de la législation elle-même, nous allons demander que la loi ne soit pas promulguée et que le contrôle par le Tribunal Constitutionnel soit sollicité », a déclaré à Lusa Ana Paula Costa, présidente de la Casa do Brasil de Lisbonne.
Le projet de loi a été approuvé mercredi avec les votes favorables du PSD, de Chega et du CDS, l’abstention de l’IL et l’opposition de toute la gauche, avant d’être envoyé à la Présidence de la République pour promulgation.
La nouvelle loi exige que tous les immigrants obtiennent un visa de travail délivré par le consulat portugais dans leur pays d’origine pour pouvoir ensuite se régulariser au Portugal avec un permis de séjour, à l’exception des visas pour investissement (visas ‘gold’) et des immigrants hautement qualifiés, qui peuvent obtenir un visa de recherche d’emploi.
De plus, la nouvelle loi impose de nouvelles règles pour le regroupement familial, imposant un délai de deux ans après l’approbation du permis de séjour pour les demandes concernant les membres de la famille âgés majeurs.
La demande d’audience est soutenue par la Casa do Brasil, les associations capverdiennes de Setúbal et Sintra, la Casa da Índia, le collectif Gira et l’Institut Brasil.
« À notre avis, cette loi est un recul qui nuit aux immigrants, mais aussi au Portugal », a affirmé Ana Paula Costa, promettant l’opposition des associations.
Les associations avaient déjà exprimé de nombreuses critiques lors de l’annonce par le gouvernement de la réforme de la politique migratoire.