Des associations demandent des informations sur l’investissement dans les espèces autochtones.

Des associations demandent des informations sur l'investissement dans les espèces autochtones.

Dans un communiqué à l’occasion de la Journée de la Forêt Autochtone, qui est célébrée aujourd’hui, ZERO – Associação Sistema Terrestre Sustentável et le Centre Pinus – Associação para a Valorização da Floresta de Pinho attirent également l’attention sur « l’investissement insuffisant dans la gestion du combustible », qui persiste et « menace la durabilité de la forêt ».

 

Les deux entités publient également le Baromètre d’Investissement Forestier 2025, qui révèle une « évolution positive dans l’application des politiques forestières », avec un point positif pour la « diversification des espèces » et un point négatif concernant « l’absence de données d’investissement par espèce ».

Le baromètre est un indice numérique qui permet de mesurer l’évolution annuelle de l’application de la politique forestière, avec une valeur allant de 0 à 1, où 1 signifie la pleine réalisation de l’objectif politique défini.

Il est composé de quatre indicateurs, ayant le même poids dans le baromètre: investissement public en forêt, investissement public en gestion de combustible, tendance de la perte de surface forestière et tendance de diversification de la composition de la forêt.

Cette année, il affiche une valeur de 0,45, « encore loin de la valeur de 1, où la réalisation des objectifs de la politique forestière est pleinement atteinte. Cependant, par rapport aux éditions précédentes, il y a eu une évolution positive », soulignent les deux associations qui, depuis 2023, mettent à jour les valeurs du baromètre.

Selon les informations publiées aujourd’hui par ZERO et le Centre Pinus, « la diversification de la composition de la forêt est l’indicateur le plus proche de l’objectif défini dans la feuille de route nationale pour la neutralité carbone, avec 5.214 hectares atteints sur 6.020 hectares prévus annuellement. Le reboisement avec des pins maritimes a connu une évolution positive, avec 5.214 hectares, bien que cela reste en deçà du besoin estimé à 8.143 hectares ».

« Malgré l’évolution positive dans l’exécution de la principale source de financement public – le Plan de Développement Rural 2020 (PDR2020), avec un taux d’exécution pondéré de 66 % -, la proximité de la fin du cadre aurait dû révéler une évolution supérieure », soulignent-ils.

Selon le communiqué publié aujourd’hui, « des investissements dans la gestion de la régénération naturelle du pin maritime ont été réalisés, financés par le PDR2020, par le programme d’amélioration des forêts pour la résinage ou par le projet-pilote ‘Vales Floresta’. Cependant, un manque significatif persiste: l’absence de rapports publics sur le suivi de l’investissement par espèce, ce qui empêche une évaluation précise des progrès et compromet la transparence des politiques publiques ».

« Cette limitation a été prise en compte dans le baromètre, reflétant l’absence de données comme un avertissement quant à la nécessité urgente de créer des mécanismes de reporting plus efficaces, permettant de suivre de manière détaillée les impacts des investissements forestiers », ajoute-t-on.

ZERO et le Centre PINUS considèrent également que le récent Plan d’Intervention dans la Forêt 2025-2050 (PIF) « représente une opportunité stratégique pour changer cette situation ».

« La mise en œuvre de ce plan ambitieux est une opportunité pour changer le paradigme du suivi de la politique forestière », insistent-ils, ajoutant que la mise à jour annuelle du baromètre vise à « stimuler l’alignement de l’investissement forestier avec la profonde transformation qu’exige la forêt nationale ».