Les travaux archéologiques sur le site de São Lourenço dos Francos ont permis d’identifier et d’excaver « deux structures de pressoirs amovibles, de plus d’un mètre de diamètre, qui seraient des presses pour extraire l’huile d’olive », a déclaré à l’agence Lusa Gerardo Vidal Gonçalves, archéologue coordonnant les fouilles.
« Il n’existe actuellement aucune information scientifique publiée sur l’existence de ces structures sur des sites de l’époque romaine au Portugal », a expliqué cet investigateur de l’Université d’Évora, en soulignant l’importance de cette découverte archéologique.
On a également trouvé des fragments de vaisselle utilitaire, tels que des pots, des bols et des plats, des poids de métier, une pièce de monnaie de l’empereur romain Valentinien II, remontant à la fin du IVe siècle après J.-C., ainsi que quatre structures équivalentes à des habitations.
« Le fait qu’elles se réfèrent à l’occupation romaine signifie que le site aurait été abandonné et n’a pas été réoccupé », a-t-il ajouté.
L’église de São Lourenço dos Francos, un monument du XVIe siècle adjacent au site archéologique, contient en son intérieur deux stèles de l’époque romaine dédiées à Júlia Máxima et Caio Júlio Lauro, découvertes dans les années 70 du XXe siècle.
Dans le cadre du projet de recherche en cours depuis 2022, et jusqu’en 2026, les fouilles seront reprises entre le 1er et le 12 septembre, avec pour objectif de mettre à jour les structures d’habitations identifiées et d’élargir la zone déjà excavée.
L’équipe d’archéologues est également composée de Dina Pereira et Martina Barada (Université de Pula, Croatie), assistées par six volontaires et étudiants des Universités de Coimbra et de Porto.
Outre l’Université d’Évora, le projet bénéficie de collaborations avec EROS Environment Research on Science Consulting, l’Université d’Estrémadure et l’Université de Pula, entre autres institutions.
Le site archéologique est le seul dans la municipalité de Lourinhã associé à l’occupation romaine, et l’un des rares sites au niveau national où les chercheurs procèdent à la numérisation des découvertes et à la création d’un musée virtuel.
En plus des fouilles, l’équipe mettra en place cette année des codes QR pour tablettes et smartphones pour des visites virtuelles du site, avec explications des éléments les plus importants via un guide virtuel, en utilisant les nouvelles technologies de l’information et la numérisation.
L’équipe organisera également, le 10 septembre, un atelier d’archéologie pratique.
Le projet est soutenu par la municipalité de Lourinhã et la paroisse de Miragaia et Marteleira.