« Cette décision représente un moment important pour la défense de la dignité, de l’égalité et de l’État de droit démocratique au Portugal », écrit l’association dans un communiqué envoyé à Lusa.
Le Tribunal Civil Local de Lisbonne a condamné aujourd’hui André Ventura à retirer tous les affiches de sa campagne présidentielle visant la communauté rom, établissant un délai de 24 heures pour que cela se fasse, à la suite d’une action intentée par six représentants de la communauté rom.
Pour l’association, qui promeut la culture rom et l’intégration de la communauté, la décision reconnaît que le message des affiches en question — « Les Roms doivent respecter la loi » — est discriminatoire et aggrave le préjugé.
« Justice est faite. Cette décision réaffirme que le Portugal est une démocratie fondée sur le respect de tous les citoyens, sans exceptions ni stigmatismes collectifs », félicite le président de l’association.
Cité dans le même communiqué, José Fernandes souligne que la communauté rom « ne peut pas continuer à être utilisée comme cible de généralisations qui alimentent le préjugé et l’exclusion » et défend que c’est par la lutte contre la discrimination que la démocratie se renforce.
Selon le jugement du Tribunal Civil Local de Lisbonne, André Ventura a été condamné à « retirer, dans un délai de 24 heures, toutes les affiches qu’il a placées dans les lieux publics et dans diverses localités du pays portant la mention ‘les Roms doivent respecter la loi – André Ventura présidentielles 2026’.
La juge Ana Barão a également interdit à Ventura « de déterminer ou de promouvoir, directement ou indirectement, l’affichage de posters d’un contenu identique ou équivalent à l’avenir ».
Pour chaque jour de retard, pour chaque panneau qui resterait exposé au public au-delà du délai de 24 heures fixé par le tribunal pour le retrait, ou pour chaque affiche nouvellement placée, le leader de Chega devra payer une amende de 2 500 euros, a encore ordonné le jugement.
La juge a argumenté qu’il n’est pas nié le droit à la liberté d’expression, ni la liberté d’expression politique d’André Ventura, mais qu’il lui est exigé de l’exercer avec « responsabilité en matière de protection des droits humains de tous et dans le sens de lutter contre la discrimination, notamment raciale ou ethnique ».
