La mort de Francisco Pinto de Balsemão a fait le tour du monde, la nouvelle ayant été mise en avant par plusieurs médias internationaux, qui le rappellent comme un fils de la démocratie portugaise.
Le journal espagnol El País annonce le décès du fondateur du groupe Impresa en rappelant une récente citation du journaliste. “Je n’ai pas envie de mourir mais je suis conscient que mon train est sur le point d’arriver en gare. Je suis prêt à cela”, cite cette publication, en se référant à Pinto Balsemão comme “une référence pour la génération qui a fait la transition vers la démocratie” au Portugal.
Associated Press a choisi une photo de Pinto Balsemão aux côtés du secrétaire à la Défense américain Caspar Weinberger pour annoncer son décès. Dans le texte, il est décrit comme « le créateur d’un empire médiatique ». L’agence rappelle qu’il a été choisi en 1981 pour être Premier ministre du pays après que Francisco Sá Carneiro soit mort dans un accident d’avion, à Lisbonne.
Le brésilien G1 retrace la vie et la carrière de Francisco Pinto Balsemão, tandis que la DW le désigne comme l’un des « principaux fondateurs de la formation de centre-droite » du pays.
L’agence italienne ANSA relate le décès du fondateur de l’Expresso en évoquant le “rôle crucial” qu’il a joué dans “la politique, les affaires et le journalisme du Portugal”.
« Il fut un journaliste éminent et défenseur de la liberté d’expression, laissant un héritage significatif dans la communication portugaise », écrit, à son tour, le Politizia Brasil.
La mort du fondateur de la SIC
Francisco Pinto Balsemão est décédé, le soir du mardi 21 octobre, à l’âge de 88 ans. Il fut une figure exceptionnelle tant dans la politique que dans les médias. « Fondateur de la démocratie », « l’une des personnalités les plus marquantes des soixante dernières années », comme l’ont déjà noté le Premier ministre et le Président de la République. « Le Portugal ne l’oubliera jamais ».
En communiqué, il est expliqué que Pinto Balsemão est mort « de causes naturelles », ses « derniers moments » ayant été accompagnés par sa famille.
« Grande figure de la défense de la liberté, ardent défenseur de la liberté de la presse et d’expression, il a marqué l’histoire du pays ces dernières décennies. Il a lancé le plus important journal portugais, en 1973, l’Expresso, et la première télévision privée au Portugal, en 1992, la SIC, parmi de nombreux autres projets éditoriaux », peut-on lire dans la note.
Funérailles et hommage
Les cérémonies de Francisco Pinto Balsemão commencent ce mercredi et se prolongeront jusqu’à demain.
« La veillée funèbre se tiendra aujourd’hui, mercredi, à 18h30, au Mosteiro dos Jerónimos. La messe aura lieu demain, à 13h00, également au Mosteiro dos Jerónimos », peut-on lire dans une note envoyée aux rédactions.
La messe sera célébrée par le Cardinal Patriarche de Lisbonne Émérite, D. Manuel Clemente.
Il faut également se rappeler que le Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, « a signé le décret du gouvernement qui déclare un deuil national pour les 22 et 23 octobre » – aujourd’hui et jeudi, « pour le décès de l’ancien Premier ministre Francisco Pinto Balsemão ».