Le président du Conseil Européen, António Costa, a demandé aujourd’hui une discussion sur le prochain budget à long terme de l’Union Européenne (UE) avec « ouverture et un esprit de responsabilité collective ».
« Un budget ne concerne pas seulement des chiffres, c’est la plus grande décision politique, un choix sur notre avenir, et nous devons aborder ce débat avec ouverture et un esprit de responsabilité collective », a écrit António Costa sur les réseaux sociaux, peu après le début de la présentation du Cadre Financier Pluriannuel (CFP), entre 2028 et 2034, par la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen.
António Costa, ancien Premier ministre du Portugal ayant participé aux discussions du CFP actuellement en vigueur, a déclaré que le budget de l’UE à long terme doit « réussir à répondre aux objectifs à long terme, tout en restant flexible pour relever les défis actuels et futurs ».
« J’attends avec enthousiasme les discussions entre les 27 dirigeants de l’UE au cours des prochains mois », a-t-il ajouté.
Après plusieurs heures de négociations entre les commissaires européens, le premier paquet de propositions sur le prochain CFP 2028-2034 a été présenté à Bruxelles, avec une enveloppe totale de deux billions d’euros en autorisations (à prix courants), reposant sur des contributions nationales (basées sur le revenu national brut) de 1,26 %.
En plus de ces contributions nationales, les nouvelles recettes (ressources propres) proposées par la Commission Européenne incluent une taxe spéciale sur la consommation de tabac, une ressource entrepreneuriale pour l’Europe (CORE) et des taxes sur les déchets électroniques et le commerce électronique.
On estime qu’ensemble, ces nouvelles ressources propres et d’autres éléments du paquet de ressources propres présentés aujourd’hui génèreraient des recettes d’environ 58,5 milliards d’euros par an (à prix courants).
Le budget actuel à long terme de l’UE (2021-2027) est de 1,21 billion d’euros (qui inclut environ 800 milliards d’euros à prix courants du Mécanisme de Relance et de Résilience, finançant les plans de relance), impliquant des contributions nationales de 1,1 %.
La proposition prévoit une simplification du budget à long terme de l’UE, qui comprendra désormais 16 programmes au lieu de 52, avec 865 milliards d’euros pour les plans de partenariat nationaux et régionaux (incluant les fonds structurels agricoles et de cohésion) et 410 milliards d’euros pour le nouveau Fonds Européen pour la Compétitivité (incluant Horizon Europe et le Fonds d’Innovation).
S’ajoutent 200 milliards d’euros pour l’action extérieure de l’UE, 49 milliards d’euros pour Erasmus+ & AgoraEU et 292 milliards d’euros pour le reste.
