L’ancien Premier ministre António Costa, actuel président du Conseil européen, ne croit pas que l’affaire de l’Opération Influencer soit résolue avant la fin de son premier mandat.
« Je suis considéré comme une personne optimiste, mais vous savez qu’il y a des sujets qui dépassent mon propre optimisme », a-t-il déclaré lors d’une interview à SIC et Expresso, au cours de laquelle il a également été interrogé sur le fait que les procureurs aient mis deux ans à valider une écoute.
Indiquant que ses avocats avaient déjà exprimé son opinion sur ce sujet, António Costa a refusé de « commenter les processus judiciaires », ainsi que de parler de « politique nationale ».
« Je suis maintenant hors de la politique nationale, c’était une phase de ma vie qui est terminée. J’ai maintenant le devoir de ne pas interférer, et ce que je souhaite à tous ceux qui s’engagent activement dans la politique au Portugal, c’est qu’ils fassent au mieux pour notre pays, pour notre peuple et qu’ils aient les plus grandes réussites, les uns et les autres », a-t-il ajouté.
Interrogé, toujours dans ce contexte, sur les élections présidentielles, l’ancien Premier ministre a rappelé qu’en tant que président du Conseil européen, il ne peut prendre position et qu’il ne soutiendra donc aucun candidat. Néanmoins, il ira aux urnes le 18 janvier prochain.
« Je participe aux activités du Parti socialiste européen, mais je ne peux participer aux activités du Parti socialiste dont je suis membre. Je n’interviens pas dans la politique nationale. Je souhaite que les Portugais puissent choisir le meilleur Président de la République. Pour ma part, je voterai assurément, car j’ai ce droit et je l’exercerai », a-t-il souligné.
Il convient de rappeler qu’António Costa, actuel président du Conseil européen, aurait été entendu 22 fois en conversation avec des suspects de l’Opération Influencer, à l’insu des tribunaux supérieurs.
Les enregistrements sont arrivés cette année à la Cour suprême de justice, mais ne peuvent pas être utilisés contre l’ancien Premier ministre. Le Procureur général de la République confirme sept écoutes présentées au tribunal.
Il s’agit de conversations entre l’ancien Premier ministre portugais et d’autres personnes impliquées dans l’affaire, comme João Galamba, alors secrétaire d’État adjoint et de l’énergie, Diogo Lacerda Machado et João Pedro Matos Fernandes, alors ministre de l’Environnement et de l’Action climatique, trois des principales figures de l’Opération Influencer.
