À la fin de la rencontre, la ministre de l’Environnement et de l’Énergie a informé les journalistes portugais présents au sommet du climat de l’ONU (COP30) que Luiz Inácio Lula da Silva s’est réuni avec le commissaire européen au climat, Wopke Hoekstra, le ministre danois de l’Environnement, au nom de la présidence tournante de l’UE, et les ministres allemand et français, ainsi que la dirigeante portugaise.
Le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, est retourné aujourd’hui à Belém pour stimuler les négociations au sommet du climat de l’ONU (COP30), notamment un plan pour l’élimination progressive des combustibles fossiles, qui a été « une grande partie de la réunion » avec l’Union européenne.
« Ils nous ont expliqué que c’est une espérance, un chemin, pas un objectif pour demain imposé, pas un objectif contraignant », a déclaré la ministre, ajoutant que le Brésil souhaite – et le Portugal est d’accord – que la « route du chemin », comme la présidence brésilienne de la COP30 appelle le plan pour l’élimination progressive des combustibles fossiles, soit une décision formelle du sommet.
Selon Maria da Graça Carvalho, la présidence brésilienne de la COP30 est très engagée dans un résultat qui combine l’ambition de la mitigation avec l’ambition de l’adaptation, c’est-à-dire la nécessité de réduire les émissions de gaz polluants, mais aussi d’aider les pays à s’adapter à une nouvelle réalité climatique.
« Elle a défendu que l’adaptation est très importante pour les pays en développement et pour les petits États insulaires et le Portugal partage ce sentiment », car il est très exposé aux effets des changements climatiques.
Lula da Silva, qui a passé les derniers jours à Brasília, est retourné aujourd’hui à Belém et a rencontré plusieurs groupes tout au long de la journée, commençant par une réunion avec les négociateurs de la Chine, de l’Indonésie, de l’Inde et du monde arabe.
Il s’est ensuite réuni avec des représentants de l’Union européenne et avait également prévu des rencontres avec le groupe africain et les petits États insulaires, puis avec la société civile et les peuples autochtones et enfin avec le secteur privé.
Interrogée sur la perspective que d’ici vendredi les pays approuvent la « route du chemin » pour l’élimination des combustibles fossiles, la ministre a déclaré qu’elle l’espérait.
« Il y a tout l’intérêt de la présidence brésilienne, il y a la disponibilité de l’Europe, voyons, nous savons qu’il y a des pays, principalement le groupe arabe, les producteurs de pétrole, [qui sont contre], mais voyons comment ils réagissent, nous avons besoin d’unanimité », a-t-elle dit.
La diplomatie brésilienne espère mettre aujourd’hui en vote le texte qui inclut une référence à la nécessité d’un plan pour l’éloignement des combustibles fossiles, la principale source du réchauffement climatique.
Selon la ministre portugaise, l’envoi du document était prévu pour 07h00, mais a été reporté à plusieurs reprises et à 15h00 locales (18h00 à Lisbonne), il n’avait toujours pas eu lieu.
Le document comprend également l’engagement de tripler le financement pour les actions d’adaptation aux changements climatiques et un plan pour accélérer la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National (NDC), les objectifs établis par chaque pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, qui provoquent le réchauffement climatique.
Il est rare que les chefs d’État, après l’ouverture des COP, retournent lors des phases finales de la conférence. François Hollande, en 2015, pour l’Accord de Paris, et le premier ministre britannique Boris Johnson, en 2021, à Glasgow, sont retournés pour augmenter la pression sur les délégués.
Aussi, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, est retourné aujourd’hui à Belém pour presser les négociateurs de trouver des solutions de compromis.
Le président de la conférence, André Corrêa do Lago, a donné aux négociateurs un délai jusqu’à aujourd’hui pour une décision sur quatre questions : si les pays doivent être orientés pour renforcer leurs nouveaux plans climatiques ; des détails sur la répartition des 300 milliards de dollars d’aide climatique promis ; comment traiter les barrières commerciales liées au climat et améliorer le rapport sur la transparence et le progrès climatique.
Avec ces quatre questions, il y a une pression de 82 pays, riches et pauvres, pour un plan détaillé sur comment éliminer progressivement les combustibles fossiles.
Cela est essentiel pour la partie qui traite du renforcement des nouveaux plans climatiques, visant à limiter le réchauffement futur à 1,5 degrés Celsius, l’objectif global fixé dans l’Accord de Paris de 2015.
La COP30 est prévue se terminer vendredi soir, après deux semaines.
