« L’adaptation est pour nous une grande priorité. Et c’est avec grand plaisir que j’annonce ici que nous contribuerons également, avec un million d’euros au Fonds d’Adaptation, dès 2025 », a déclaré Maria da Graça Carvalho lors de son intervention, en portugais, au segment de haut niveau de la 30ème édition de la conférence des Nations Unies pour les changements climatiques (COP30).
Dans son discours, lors du premier des deux jours de ce segment de haut niveau, la ministre portugaise a commencé par féliciter le Brésil, pays hôte de la COP30, et par rappeler que le Portugal est l’un des pays européens les plus touchés par les changements climatiques, faisant face à des phénomènes extrêmes tels que les incendies, l’érosion côtière et les inondations, alternant avec des périodes de pénurie hydrique.
« C’est pourquoi nous attendons de cette COP un paquet ambitieux, basé sur trois piliers fondamentaux : mitigation, adaptation et transition juste ».
En plus du million d’euros pour le Fonds d’Adaptation, créé en 2001 et géré par l’ONU pour financer des projets et des programmes concrets d’adaptation dans les pays en développement, particulièrement vulnérables aux effets des changements climatiques, la ministre a ajouté que le Portugal contribuera également avec 200 000 euros pour des activités supplémentaires de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (UNFCCC, selon l’acronyme en anglais).
Ces contributions s’ajoutent aux 1,5 millions d’euros déjà annoncés pour le Nucleus Lusophone pour la Transparence.
La responsable a souligné toutefois que « la grande part » des efforts portugais dans la lutte contre les changements climatiques se concentre « dans la coopération bilatérale avec les pays lusophones en Afrique », avec lesquels elle exécute des projets d’une valeur de 113 millions d’euros, dans le domaine des énergies renouvelables.
« Nous avons également développé, au cours des dernières années, des projets avec des pays en développement en Afrique, Asie et Amérique Latine dans le domaine de l’environnement, de l’eau et du climat pour une valeur de 18 millions d’euros.
Maria da Graça Carvalho a mentionné en particulier le mécanisme de conversion de la dette en investissements climatiques, déjà consolidé avec le Cap-Vert et en développement avec São Tomé et Príncipe.
Manifestant l’engagement du Portugal à protéger les forêts et les écosystèmes du pays, elle a félicité le Brésil pour la création du Fonds Forêts Tropicales pour Toujours, en rappelant que « le Portugal a eu l’honneur d’être le premier pays de l’Union Européenne à s’associer à cet effort ».
Et elle a rappelé que le Portugal défend la pertinence du lien climat-océans, allié à la protection et à la conservation de la biodiversité : « L’océan doit assumer un rôle important dans la lutte contre les changements climatiques ».
La COP30, qui se déroule jusqu’à vendredi dans la ville brésilienne de Belém, a inauguré aujourd’hui la session plénière des ministres, qui à partir d’aujourd’hui dirigent les négociations climatiques.
