La ministre de la Santé a annoncé aujourd’hui que le nouveau Système National d’Accès aux Consultations et Chirurgies (SINACC) remplacera l’actuel Système Intégré de Gestion des Inscriptions pour Chirurgie (SIGIC), créé en 2004.
« Lorsque le médecin me propose une intervention chirurgicale, j’ai le droit de connaître ma position sur la liste d’attente au niveau national », a déclaré Ana Paula Martins lors de la conférence de presse de présentation des conclusions du Conseil des Ministres de mercredi.
Ce nouveau système d’accès aux consultations et chirurgies a été « créé en pensant au patient », a souligné la ministre, ajoutant que, via l’application, le site et le centre de contact du SNS, l’usager pourra suivre la liste d’attente où il se trouve.
De plus, lorsqu’il atteint le point critique du délai maximal de réponse garanti pour une chirurgie (75%), défini cliniquement, l’usager sera contacté et aura « la liberté de choisir » de rester dans son hôpital ou de choisir un hôpital des secteurs social ou privé de sa région ayant un accord avec le SINACC, a précisé la ministre.
« C’est très important car les gens doivent pouvoir faire ce choix », a souligné Ana Paula Martins.
Selon la ministre, le SINACC prévoit également un régime d’incompatibilités, approfondies par rapport à celles existantes dans le SIGIC, définissant les situations où un médecin ne peut pas participer aux chirurgies et consultations.
Un médecin travaillant dans le secteur privé ou social dans un domaine particulier ne peut pas référencer ses patients au SNS pour ensuite les opérer dans un hôpital public, a-t-elle illustré.
Le SINACC repose sur une plateforme financée par le Plan de Relance et Résilience (PRR), dont la première phase coûte cinq millions d’euros et utilise des systèmes d’intelligence artificielle.
Une des possibilités offertes par cette plateforme est l’identification de situations anormales, tels que des coûts inattendus pour une chirurgie ou des listes d’attente croissant significativement dans un hôpital particulier, a indiqué la ministre.
« Nous aurons désormais deux catégories en termes de délais : les chirurgies prioritaires et non prioritaires », a déclaré Ana Paula Martins, avançant que les chirurgies prioritaires concerneront l’oncologie et la cardiologie, avec un délai de 30 jours.
« Les autres qui ne sont pas prioritaires ont un délai allant jusqu’à six mois », a-t-elle ajouté.
Le SINACC permettra également aux ULS, lorsque leur liste d’attente augmente et qu’elles anticipent ne pas pouvoir répondre dans l’année, d’effectuer une « externalisation préventive », ce qui permettra d’orienter le patient vers les secteurs social ou privé ou même vers un autre hôpital public de la même région, a-t-elle expliqué.
Le SINACC a été testé dans les Unités Locales de Santé (ULS) de Coimbra et de l’Alto Ave ainsi qu’à l’Institut Portugais d’Oncologie (IPO) de Lisbonne.
[Actualisé à 19h13]
