«Hier [lundi] a été lancé un avis qui mérite notre commentaire car il constitue un total manque de respect envers les municipalités portugaises. Cela viole les prémisses qui ont inspiré l’accord de décentralisation des compétences», a déclaré Luísa Salgueiro.
Le gouvernement a annoncé, lundi, l’ouverture du premier appel d’offres avec des fonds de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) auxquels les municipalités peuvent postuler pour des travaux de réhabilitation dans 22 écoles à travers le pays.
Dans un communiqué conjoint, les ministères de l’Éducation, de la Science et de l’Innovation ainsi que celui de l’Économie et de la Cohésion territoriale indiquent que le «délai de soumission des candidatures se termine le 31 mars 2026 et les travaux devraient débuter au second semestre de l’année prochaine, avec un délai d’exécution maximum de 48 mois».
Les 22 écoles éligibles, des 2ᵉ et 3ᵉ cycles de l’Enseignement de Base ainsi que de l’Enseignement Secondaire, sont «classifiées comme Très Urgent dans l’Accord Sectoriel d’Engagement pour le Financement du Programme de Récupération/Réhabilitation», que le Gouvernement a conclu avec l’Association Nationale des Municipalités Portugaises (ANMP) en 2023.
Selon le communiqué du gouvernement, le contrat pour le décaissement de la première tranche de 300 millions d’euros, sur le financement total d’un milliard d’euros de la BEI, a été signé en mai par l’Agence de Gestion de la Trésorerie et de la Dette Publique (IGCP), et un nouvel avis sera bientôt lancé «destiné aux écoles avec la classification P2 — Urgent».
À la sortie d’une réunion du conseil d’administration, la présidente de l’ANMP a rappelé que, dans le domaine de l’éducation, les municipalités ont assumé la responsabilité de la gestion des écoles qui relevait entièrement du Ministère de l’Éducation.
«La prémisse de base de ce transfert était que tous les frais liés aux travaux seraient à la charge du gouvernement, supportés à 100% par le gouvernement. Un inventaire de toutes les écoles nécessitant ces interventions a été effectué, et entre-temps, le gouvernement a conclu avec la Banque Européenne d’Investissement un accord de financement d’un milliard d’euros, pour financer les travaux avec des besoins identifiés, selon plusieurs priorités», a-t-elle précisé.
Alors qu’un financement d’un milliard d’euros est convenu avec la Banque Européenne d’Investissement à cette fin, la présidente de la Mairie de Matosinhos ne comprend pas pourquoi l’avis publié lundi ne concerne que 22 écoles, pour un montant de 300 millions d’euros.
«Les municipalités ont déjà avancé, en se fiant aux engagements établis, en élaborant des projets, en avançant avec les démarches, certaines ont même déjà commencé les travaux, et maintenant un avis apparaît qui ne respecte pas ce qui a été travaillé depuis juillet 2022. Cela est incompréhensible!», a-t-elle critiqué.
À l’agence Lusa, l’élue a aussi déclaré que les municipalités exigent l’ouverture rapide d’un nouvel avis, permettant d’exécuter le reste de la somme contractuelle avec la Banque Européenne d’Investissement et qui «respecte les engagements que l’État portugais a pris avec les municipalités».
«C’est un manque de respect pour le travail que nous avons accompli: nous avons des centaines de projets, tout est prêt, en attente des avis», a-t-elle réitéré.
Selon Luísa Salgueiro, l’ANMP transmettra au gouvernement un document exigeant qu’un avis soit publié rapidement pour lancer la réhabilitation des autres écoles identifiées, «au moins jusqu’à épuisement de la somme qui est prévue».