Le ministère public a accusé l’Association Humanitaire des Pompiers Volontaires et Croix Jaune de Mirandela (AHBVCAM) des mêmes crimes, qui se seraient produits au cours de quatre périodes de lutte contre les incendies, il y a environ dix ans.
Les faits décrits par le ministère public couvrent au moins les saisons de 2014 à 2017.
Durant cette période, les équipes de lutte contre les incendies du Dispositif Spécial de Lutte contre les Incendies Ruraux (DECIR), anciennement DECIF, recevaient de l’Autorité Nationale de Protection Civile (ANPC) 45 euros pour chaque période de 24 heures, dont cinq euros étaient retenus par l’Association pour chaque pompier.
En outre, le ministère public pense que des plannings et des signatures auraient été falsifiés, avec des « équipes fantômes » qui n’étaient pas réellement en service.
Selon le ministère public, les accusés auraient eu pour objectif, entre 2014 et 2017, d’accroître indûment les fonds de l’association AHBVCAM, en prétendant que ces montants étaient dus pour la prestation de services dans le cadre du DECIF durant ces années.
Au moment des faits, le commandant était Edgar Trigo, assisté de Luís Soares, promu depuis à commandant principal. Actuellement, il est également président de la paroisse de Mirandela et se représente pour un second mandat.
Pour le ministère public, les accusés ont agi « avec l’intention de mettre en place et d’organiser des plannings de service et des feuilles de présence pour les pompiers censés intégrer le DECIF de ces années, tout en sachant que Edgar Trigo, en tant que commandant de l’AHBVCAM, émettait mensuellement à l’Autorité Nationale de Protection Civile des déclarations ne correspondant pas aux tours effectivement réalisés par les pompiers de cette association ».
Le ministère public estime que des sommes totalisant 121 524,99 euros auraient été indûment encaissées par l’Association.
Marcelo Lago, président de l’AHBVCAM au moment des faits, était également accusé avant de décéder en février de l’année dernière.
Une source judiciaire a indiqué que les délais pour demander l’ouverture d’une enquête préliminaire sont toujours en cours.
La Lusa n’a pas réussi à contacter Edgar Trigo jusqu’à présent.
Luís Soares a publié un communiqué sur les réseaux sociaux, rejetant toutes les accusations.
« À aucun moment, entre 2014 et 2017, je ne me suis approprié indûment des fonds publics ni contribué à un financement occulte de l’Association Humanitaire des Pompiers Volontaires de Mirandela (AHBVM) pour ses activités », a-t-il déclaré dans sa publication.
Il a souligné que « l’AHBVM et sa direction, à l’époque des faits, étaient seules responsables du paiement aux pompiers » et que la vérification des signatures de présence ne faisait pas partie de ses fonctions.
« Je rappelle que, le 22 juin 2020, dans une lettre ouverte diffusée dans les médias, j’ai dénoncé certaines procédures que je considérais incorrectes au sein de l’institution. La situation actuelle semble corroborer ces faits, même si l’on tente maintenant de me tenir responsable de choses dont je ne suis manifestement pas coupable », a-t-il ajouté.