Classements, suspensions et amendes dans les procès concernant la fuite de Vale de Judeus

Classements, suspensions et amendes dans les procès concernant la fuite de Vale de Judeus

Selon les informations de la Direction Générale de Réinsertion et des Services Pénitentiaires (DGRSP), concernant la conclusion des neuf procédures disciplinaires engagées suite à l’évasion de cinq détenus du centre pénitentiaire de Vale de Judeus, le 7 septembre 2024, il a été décidé de classer sans suite deux cas, de suspendre sans solde deux autres cas, et d’appliquer des amendes dans les cinq cas restants.

 

La DGRSP a refusé de spécifier les sanctions appliquées à chaque personne concernée et de détailler l’étendue et la gravité des suspensions et amendes appliquées, car les notifications ont été envoyées seulement vendredi.

En avril, il avait été révélé que la DGRSP avait proposé la suspension de toutes les personnes impliquées dans ce processus, lesquelles, après avoir été informées des accusations, ont eu l’occasion de se défendre avant le rendu de la décision finale, désormais connue.

À l’époque, les autorités avaient justifié la proposition de sanction, jugée grave, par la présence « d’indices forts de violation des devoirs disciplinaires ».

Le 7 septembre 2024, se sont échappés de Vale de Judeus, à Alcoentre (Azambuja), l’Argentin Rodolfo Lohrmann, le Britannique Mark Roscaleer, le Géorgien Shergili Farjiani, et les Portugais Fábio Loureiro et Fernando Ribeiro Ferreira.

Les détenus, tous déjà rattrapés par les autorités, purgeaient des peines allant de sept à 25 ans de prison pour trafic de drogue, association de malfaiteurs, vol, enlèvement et blanchiment, entre autres crimes.

Les procédures disciplinaires ont été ouvertes à la suite d’un rapport établi par le Service d’Audit et d’Inspection (SAI) de la DGRSP sur l’évasion.

Le document révélait alors que, dans le cas de l’ex-directeur de la prison, Horácio Ribeiro, il avait été relevé une « violation des devoirs généraux de poursuite de l’intérêt public, de zèle et de loyauté », soulignant que le dirigeant en intérim à la date de l’évasion « n’avait pas veillé au respect des orientations en matière de surveillance et de sécurité, notamment dans l’homologation des plannings ».

Concernant le chef de la garde pénitentiaire, le rapport concluait qu’il était responsable de la surveillance et la sécurité de la prison ce jour-là, notamment de la détermination des plannings de surveillance (physique et vidéo) des cours intérieures.

Pour les gardiens, parmi lesquels figure un chef d’aile, le rapport mentionnait une violation des devoirs généraux de poursuite de l’intérêt public et de « certains devoirs spécifiques ».

« Ils n’ont pas respecté plusieurs instructions, y compris des instructions écrites. Ces manquements ont entraîné une absence de surveillance rigoureuse à la fois physique et vidéo, ce qui a facilité l’évasion des détenus et empêché leur détection en temps voulu », indiquait le communiqué.

Inibidores de sinal em Vale de Judeus instalados até final do ano

Réducteurs de signal à Vale de Judeus installés d’ici la fin de l’année

Un an après l’évasion de cinq détenus de Vale de Judeus, des réducteurs de signal pour télécommunications et drones doivent être installés dans cet établissement pénitentiaire, et ce, d’ici la fin de l’année.

Lusa | 07:09 – 06/09/2025

L’évasion de Vale de Judeus a conduit la ministre de la Justice, Rita Alarcão Júdice, à ordonner un audit sur la sécurité des prisons portugaises et a également provoqué le départ du directeur général de la DGRSP de l’époque, Rui Abrunhosa Gonçalves, remplacé temporairement par Isabel Leitão, avant la nomination du nouveau directeur général, Orlando Carvalho.

L’audit sur les conditions de sécurité des 49 prisons, demandé par la ministre de la Justice et publié fin de l’année, a pointé « des déficiences » dans les équipements, l’organisation et la gestion des ressources.

L’évasion a également donné lieu à une enquête du ministère public pour déterminer d’éventuelles responsabilités de nature criminelle.