Cidadão en situation irrégulière ici notifié pour quitter lors d’une inspection des biens immobiliers à Seixal.

Cidadão en situation irrégulière ici notifié pour quitter lors d'une inspection des biens immobiliers à Seixal.
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Dans un communiqué, la PSP explique que l’action a été menée en collaboration avec la Mairie de Seixal (CMS), dans le district de Setúbal, et que le citoyen en question a été notifié pour quitter volontairement le pays.

Mercredi, la municipalité a annoncé avoir effectué ce jour-là une inspection des biens identifiés comme étant des « bases missionnaires » développées par des responsables d’une église évangélique.

Dans un communiqué, la CMS indiquait que l’action avait été réalisée en coordination avec le « Núcleo de Estrangeiros e Controlo » de la PSP dans des immeubles situés sur la Praceta Teresa Gomes, à Torre da Marinha, pour vérifier le respect des conditions d’utilisation, d’habitabilité, de sécurité, de salubrité et d’esthétique, selon le régime juridique de l’urbanisation et de la construction.

Selon la municipalité, la PSP a vérifié la situation des citoyens étrangers hébergés sur place et, sur la base des preuves recueillies, la municipalité va poursuivre le processus de sanction administrative.

C’était la première inspection conjointe dans la commune de biens identifiés comme étant utilisés comme habitation alors qu’ils sont licenciés pour le commerce, les services ou les activités industrielles, après que le ministère public de Seixal a accusé en mars deux responsables d’une église évangélique de faciliter l’immigration illégale et de falsifier des documents, pour avoir prétendument créé un système pour tirer profit de la présence au Portugal de citoyens brésiliens.

Dans la note, la municipalité a assuré que des actions de surveillance et d’inspection d’autres biens répartis dans la commune sont déjà programmées.

« Notre action vise surtout à garantir la sécurité de tous, en imposant la restauration de la légalité des lieux le plus rapidement possible », a déclaré le vice-président de la Mairie de Seixal, Joaquim Tavares, cité dans le communiqué.

En mai, la Mairie de Seixal a réalisé une inspection de tous les biens identifiés comme étant des « bases missionnaires » développées dans la commune par des responsables d’une église évangélique.

Déjà en juin, dans une note alors publiée, la municipalité a indiqué que, « face à l’utilisation illégale avérée » de certaines fractions, elle a notifié les propriétaires pour que l’utilisation juridiquement attribuée aux biens soit rétablie, sous peine de déclencher des procédures de sanction administrative, avec des amendes pouvant varier entre 100 000 euros (personnes physiques) et 250 000 euros (personnes morales).

À l’époque, le président de la Mairie de Seixal, Paulo Silva, a indiqué à l’agence Lusa que le délai accordé pour mettre fin à l’occupation illégale des biens était de 30 jours et que des situations similaires avaient déjà été détectées dans la commune, développées par d’autres églises.

Les accusés inculpés en mars par le ministère public de Seixal, accusés de 13 crimes de facilitation de l’immigration illégale et de 13 autres de falsification de documents, sont le fondateur d’une église évangélique et sa femme, ministre du culte et trésorière de l’institution, respectivement.

Selon le Parquet de la République de la région de Lisbonne, « sous couvert de l’activité de cette église, les accusés ont mis en place un système pour tirer des profits économiques en facilitant le séjour et la légalisation des citoyens étrangers, en particulier des Brésiliens ».

Selon l’accusation, le couple facturerait aux immigrants la mise à disposition des documents nécessaires à leur légalisation au Portugal, basés sur des emplois fictifs dans l’église, ainsi que la location, à Seixal, de chambres dans des magasins transformés en logements « sans conditions d’habitabilité ».

Les adresses des « espaces apparemment licenciés pour le commerce » et transformés par les accusés en habitation ont été transmises à la CMS.