Chega. Jugement de Pedro Frazão pour diffamation reporté à janvier.

Chega. Jugement de Pedro Frazão pour diffamation reporté à janvier.

La décision du juge est survenue après que la défense de Pedro Frazão a adressé au Tribunal Local Pénal de Lisbonne une lettre datée de mardi dans laquelle la Commission de Transparence et du Statut des Députés de l’Assemblée de la République indique qu’une nouvelle autorisation parlementaire est nécessaire pour que le député de Chega soit jugé, bien que celle-ci ait déjà été accordée lors de la législature précédente.

Dans la décision prononcée aujourd’hui en salle d’audience, le juge a ordonné que, compte tenu de l’existence d’une autorisation antérieure, la Commission clarifie au tribunal s’il est vraiment indispensable de lever à nouveau l’immunité parlementaire et, le cas échéant, que la demande soit adressée à l’Assemblée.

La prochaine session du procès a été fixée au 12 janvier 2026 et se consacrera aux dépositions de Pedro Frazão, s’il souhaite s’exprimer, et de José Manuel Pureza.

Selon l’accusation du ministère public, à laquelle Lusa a eu accès, en 2021 le député de Chega a publié sur le réseau social Twitter (aujourd’hui X) une vidéo d’une « jeune militante/sympathisante du Bloco de Esquerda [BE], dans laquelle elle déclare, en résumé, avoir été victime d’actes sexuels non consentis de la part d’un individu lié à ce parti ».

Accompagnant la vidéo, Pedro Frazão a écrit : « Il n’y a plus de Pureza dans le Bloco de Asquereza #MeToo », questionnant également, dans un commentaire, qui serait « le répugnant de 62 ans ».

À la date de la publication, José Manuel Pureza, coordinateur du BE depuis le 30 novembre 2025, était vice-président de l’Assemblée de la République et député élu de ce parti.

Pour le ministère public, Pedro Frazão « avait parfaitement conscience » que José Manuel Pureza « appartenait aux organes du Bloco de Esquerda, qu’il avait été élu député par ce parti et qu’il avait 62 ans ».

De plus, selon l’accusation, le député de Chega « était conscient que les mots qu’il a écrits, ayant été publiés sur un compte de réseau social (…), étaient susceptibles d’être vus par un large public », ayant ainsi lancé le soupçon d’un possible crime contre la liberté et l’autodétermination sexuelle.

Pedro Frazão est accusé d’un crime de diffamation aggravée avec publicité et ne s’est pas présenté à la session d’aujourd’hui du procès.

L’absence a été considérée justifiée par le tribunal, compte tenu du contenu de la lettre datée de mardi de la Commission de Transparence et du Statut des Députés.

[Actualité mise à jour à 13h07]