Chef de la PSP soupçonné dans une affaire de violence domestique contre sa famille

Chef de la PSP soupçonné dans une affaire de violence domestique contre sa famille

Un chef de la Police de sécurité publique (PSP) au sein du noyau de violence domestique est suspecté de menacer de mort sa femme et ses beaux-parents.

Le journal Expresso rapporte avoir eu accès à l’accusation du ministère public (MP), où sont décrits plusieurs incidents d’agressions verbales accompagnées de menaces de mort violentes.

« Tais-toi ! Fais attention si tu veux finir le visage ensanglanté », « Cette maison sera la maison des horreurs », « Tu es une idiote, tu ne sers strictement à rien », « C’est un endroit qui ne laisse pas de traces » – telles sont quelques-unes des expressions que le mari de la victime (une avocate) lui aurait dites durant une décennie d’agressions, avant et après la naissance de leur enfant.

« Je te veux toi et l’enfant à la maison ce soir. Ou tu viens ou ça finira mal ! Je vous tuerai ! Vous feriez mieux de fuir, parce que je vais vous tuer ! »

La femme ne serait pas la seule victime de cet agent de la PSP. Les beaux-parents auraient également vécu « dans un climat de terreur », se demandant constamment si les menaces du suspect se réaliseraient un jour, rapporte la même publication.

La victime supposée aurait fugué chez ses parents ou même séjourné dans des hôtels mais finissait toujours par revenir, après que son mari l’ait bombardée de messages agressifs et menaçants : « Toi et ta famille. Que des merdes. Vous empestez de loin. L’autre jour, j’ai rêvé que je vous arrosais d’essence. Vous suppliant pour la vie. »

Il y a eu également des occasions où l’homme se vantait auprès de sa famille menacée qu’il était ami de procureurs du ministère public, dans le but de dissuader toute plainte.

Malgré tout, la victime a trouvé le courage, après un épisode d’agression, de se rendre à un poste de police pour rapporter ce qui s’était passé.

Le lendemain, la police s’est rendue à son domicile pour saisir les armes du suspect, également agent de la même autorité. À cette époque, l’homme était en arrêt psychiatrique. Le suspect aurait refusé de remettre l’arme et aurait encore dit à son épouse : « Même si vous prenez les armes, il y a toujours les armes blanches, les couteaux ».

L’incident aurait également déclenché des menaces plus graves, où l’homme disait qu’il allait se suicider après avoir tué sa femme : « Je vais me tuer, mais pas seul ».

Le suspect a été mis en examen par le MP ce lundi 15 septembre et accusé de violence domestique, de neuf crimes de menace, de trois crimes d’intrusion dans un lieu interdit au public et d’un crime d’atteinte à l’intégrité physique.

Actuellement, l’homme est assigné à domicile avec un bracelet électronique.