Changement dans la législation du travail ? « Assaut sauvage » contre les droits des travailleurs

Changement dans la législation du travail ? "Assaut sauvage" contre les droits des travailleurs

Dans un communiqué, le Sinttav, affilié à la CGTP, accuse le gouvernement de « répondre aux exigences des employeurs » et indique que les modifications proposées par l’exécutif, si elles se concrétisent, représenteraient « la plus grande attaque contre les droits des travailleurs et l’approfondissement du modèle basé sur les bas salaires et la précarité de l’emploi ».

« La gravité des modifications prévues au Code du travail ne peut provenir que d’un gouvernement plus anti-travailleur que celui que le Portugal a connu après le 25 avril, et cela exige du Mouvement Syndical et des travailleurs une résistance forte pour manifester la nécessaire protestation dans les rues, dans les entreprises, jusqu’à atteindre l’Assemblée de la République pour vaincre cet assaut sauvage contre les droits des travailleurs », ajoute-t-il.

Le syndicat appelle également les travailleurs à participer à la manifestation convoquée par la CGTP pour le 20 septembre à Lisbonne et à Porto, afin de montrer « leur mécontentement » et de « stopper cette attaque ‘Brutale et Violente’ contre les droits de ceux qui travaillent ».

Le Sinttav précise qu’il remettra « dans les délais légaux » un préavis de grève afin que les travailleurs du secteur puissent participer à la manifestation, car bien que la protestation soit prévue pour un samedi, les « Télécommunications et Audiovisuel sont des secteurs où les travailleurs sont en service ».

Le projet de réforme de la législation du travail approuvé par le gouvernement, qui est encore en cours de négociation avec les partenaires sociaux, prévoit la révision de « plus d’une centaine » d’articles du Code du travail.

Les modifications proposées dans le projet – intitulé « Trabalho XXI » et que le gouvernement a présenté le 24 juillet comme une révision « profonde » de la législation du travail – couvrent des domaines allant de la parentalité (avec des modifications des congés parentaux, de l’allaitement et du deuil gestationnel) au travail flexible, à la formation en entreprise ou à la période d’essai des contrats de travail, tout en prévoyant un élargissement des secteurs qui seront soumis à des services minimums en cas de grève.

Selon la ministre du Travail, de la Solidarité et de la Sécurité sociale, Maria do Rosário Palma Ramalho, l’objectif est de flexibiliser des régimes de travail « qui sont très rigides », afin d’augmenter la « compétitivité de l’économie et de promouvoir la productivité des entreprises ».

Toujours selon la ministre, la réforme « valorise les travailleurs à travers le mérite », stimule l’emploi, « en particulier l’emploi des jeunes », et dynamise la négociation collective.