Le Tribunal du Travail a condamné la Caixa Geral de Depósitos (CGD) pour violation des droits parentaux, a révélé, ce mercredi, le Syndicat des Travailleurs des Entreprises du Groupe CGD (STEC). La banque devra payer une amende de 100 euros par jour pour chaque jour où l’employé n’a pas travaillé à distance.
« Le Tribunal du Travail a donné raison à un membre du STEC, dans le cadre d’une Procédure Conservatoire parrainée par ce syndicat contre la CGD, obligeant l’entreprise à autoriser le télétravail en application de l’article 166.º- A, n.º 3 du Code du Travail », peut-on lire dans un communiqué auquel Notícias ao Minuto a eu accès.
Cette norme, notons-le, confère aux parents d’enfants de moins de huit ans le droit au télétravail lorsque les fonctions sont compatibles avec ce régime, « comme cela était le cas ici », explique le même syndicat.
La CGD devra désormais payer une amende de 100 euros par jour pour chaque jour où l’employé n’a pas travaillé à distance.
« Le Tribunal a également fixé une amende de 100,00€ par jour de retard dans l’exécution de cette décision, à payer par la CGD à l’employé », précise la note envoyée aux rédactions.
Le STEC considère que la situation est « lamentable », en particulier parce qu’il s’agit d’une entreprise publique et constate avec « stupeur et perplexité » qu' »en matière de droits parentaux, la CGD prône un souci qu’elle ne pratique pas ».
« Il est déplorable qu’une entreprise publique comme la CGD, qui devrait être exemplaire dans le respect scrupuleux des droits parentaux, ne respecte pas ces normes, portant préjudice et pénalisant ses employés », peut-on lire dans la note publiée.
Le STEC espère enfin que la CGD respecte et exécute la décision du Tribunal :
« La Direction du STEC espère que l’administration de la CGD respectera la décision de ce Tribunal et l’exécutera intégralement, restant disponible pour apporter tout le soutien nécessaire à ses adhérents qui seraient victimes de pratiques violant leurs droits parentaux », souligne le même communiqué.
Le Syndicat des Travailleurs des Entreprises du Groupe CGD, qui est le plus représentatif des travailleurs de la CGD, avait déjà intenté une autre action judiciaire contre le groupe. Cette fois, en raison de corrections dans le registre de pointage électronique, récemment imposées par la CGD.
L’entreprise a refusé de faire des modifications qui, selon le syndicat, effaçaient « des milliers d’heures supplémentaires non rémunérées par l’entreprise », ce qui avait déjà conduit à l’instauration d’une grave contravention par l’Autorité pour les Conditions de Travail (ACT).
STEC prend la négociation salariale avec la CGD au Ministère du Travail
Le Syndicat des Travailleurs des Entreprises du Groupe CGD (STEC) portera la négociation salariale avec la banque publique devant le Ministère du Travail, en raison de l’absence d’accord, affirmant que la Caixa a présenté des propositions « au-dessus du secteur bancaire ».
Lusa | 13:43 – 01/07/2024