CES maintient une évaluation positive du Compte Général de l’État de 2024.

CES maintient une évaluation positive du Compte Général de l'État de 2024.

Lors de l’audition à la Commission du Budget, des Finances et de l’Administration Publique, le président du CES, Luís Pais Antunes, a déclaré qu’« il n’appartient pas au Conseil Économique et Social de se prononcer sur la certification légale des comptes de l’État, car cela relève de la compétence de la Cour des Comptes ».

« Le CES se prononce sur la base du document qui lui est transmis pour l’émission de l’avis, dans la mesure du possible selon les informations », a-t-il ajouté, précisant que d’éventuelles absences de tableaux et problèmes de consolidation sont des questions pertinentes, mais en dehors des compétences du Conseil.

Également entendu par la commission, le conseiller Óscar Gaspar a qualifié 2024 d’année atypique, marquée par des élections anticipées et par l’exécution d’un budget approuvé par le gouvernement précédent, mais avec des résultats supérieurs aux prévisions initiales.

Selon le CES, l’économie portugaise a crû de 1,9 % en 2024, au-dessus des prévisions du Budget de l’État et de la moyenne de l’Union européenne, enregistrant un excédent budgétaire de 0,7 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et une réduction de la dette publique à 94,9 %.

L’avis souligne également les bonnes performances du marché du travail, avec des records d’emploi et une baisse du chômage, mais alerte sur la faible croissance de la productivité et sur la chute de l’investissement public, associée à la faible exécution du Plan de Relance et de Résilience (PRR) pour la deuxième année consécutive.

Du côté des recettes, le CES a noté la croissance de l’impôt sur les sociétés et des cotisations sociales, contrastant avec la réduction des recettes de l’impôt sur le revenu, expliquée par des mesures budgétaires et la modification des barèmes de retenue à la source au dernier trimestre de 2024.

Óscar Gaspar a également indiqué qu’après la conclusion de l’avis du CES, le rapport de la Cour des Comptes — qui a relevé des non-conformités légales et formulé 69 recommandations — ainsi que la révision des comptes nationaux par l’INE, notamment les valeurs absolues du PIB, ont été publiés.

Selon le conseiller, étant donné qu’il s’agit d’institutions aux compétences distinctes, ces développements « ne changent en rien » la perspective globale du Conseil Économique et Social sur la Comptabilisation Générale de l’État présentée par le gouvernement.