« Il me semble crucial, comme je l’ai déjà affirmé de manière répétée lors d’autres réunions du Conseil européen, que nous parvenions à un accord et à la signature finale de l’accord avec le Mercosur, qui est actuellement encore dans un cadre un peu indéfini voire incertain, et ce serait impardonnable si nous n’arrivions pas à conclure un accord qui a mis 25 ans à se négocier », a déclaré Luís Montenegro.
En arrivant au sommet européen à Bruxelles, le chef du gouvernement a fait allusion à l’accord que la Commission européenne attend pour la signature de l’accord commercial et de partenariat avec le Marché commun du Sud (Mercosur) pour que la présidente de l’institution, Ursula von der Leyen, se rende au Brésil samedi afin d’officialiser ce partenariat.
Pour le Portugal, l’accord UE-Mercosur est « crucial pour garantir la réciprocité et l’égalité de traitement entre l’Europe et nos partenaires du Mercosur, dans un cadre de marché qui couvre plus de 700 millions de consommateurs ».
Par majorité qualifiée, le Conseil de l’UE (les pays) doit décider prochainement de la signature de l’accord, qui pourrait ensuite avoir lieu en marge du sommet du Mercosur, prévu samedi dans la ville brésilienne de Foz do Iguaçu, à la triple frontière du pays avec l’Argentine et le Paraguay.
Cet accord est en négociation depuis 25 ans.
Mardi dernier, le Parlement européen a approuvé des sauvegardes relatives à l’accord.
La France mène un groupe de pays opposés au partenariat entre les deux blocs, auxquels l’Italie s’est récemment jointe, permettant une minorité de blocage, ce qui pourrait empêcher Ursula von der Leyen d’officialiser le protocole.
Après l’annonce de la fin des négociations en décembre 2024, le texte a suivi les étapes nécessaires avant la signature formelle, telles que la révision juridique, la traduction et la ratification par les pays.
L’UE et les pays du Mercosur tentent de finaliser ce qui sera le plus grand accord commercial et d’investissement du monde, qui servira un marché de 700 millions de consommateurs, dans le cadre du renforcement de la coopération géopolitique, économique, de durabilité et de sécurité.
L’accord concerne les 27 États membres de l’UE ainsi que le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay, représentant 25 % de l’économie mondiale et 780 millions de personnes, soit près de 10 % de la population mondiale.
[Notícia atualizada às 10h19]