Dans un communiqué envoyé à Lusa, l’ancien président souligne la contribution du fondateur du Parti Social-Démocrate et ancien Premier ministre à la liberté et à la démocratie au Portugal, raison pour laquelle il a décidé de le décorer.
Rappelant son audace et son esprit pionnier dans les médias libres, Cavaco Silva souligne que Pinto Balsemão a également été un entrepreneur essentiel pour la liberté de la presse dans le pays, en tant que fondateur de l’Expresso et de SIC.
« Pionnier dans les médias libres, même avant que la liberté ne triomphe, Pinto Balsemão a montré de l’audace face à l’ancien régime », écrit l’ancien président, soulignant que « la fondation du Parti Populaire Démocratique, le 6 mai 1974, aux côtés de Sá Carneiro et de Magalhães Mota, restera comme un héritage pour l’histoire de notre démocratie ».
Dans l’activité de Pinto Balsemão en tant que Premier ministre et leader du PSD, Cavaco Silva souligne « son engagement dans la révision constitutionnelle de 1982 et dans les négociations pour l’adhésion du Portugal à la Communauté économique européenne ».
« En cette heure de tristesse, j’adresse à sa famille, en mon nom et au nom de ma femme, mes plus sincères condoléances et je m’incline devant sa mémoire », conclut l’ancien président.
Francisco Pinto Balsemão, ancien leader du PSD, ex-Premier ministre et fondateur de l’Expresso et de SIC, est décédé mardi à l’âge de 88 ans.
La nouvelle de la mort du militant numéro un du PSD a été transmise par le président social-démocrate et Premier ministre, Luís Montenegro, lors d’une réunion du conseil national du parti, à Lisbonne.
Balsemão a fondé, en 1973, le journal hebdomadaire Expresso, encore durant la dictature, SIC, première chaîne de télévision privée au Portugal, en 1992, et le groupe de communication sociale Impresa.
En 1974, après le 25 avril, il a fondé, avec Francisco Sá Carneiro et Magalhães Mota, le Parti Populaire Démocratique (PPD), plus tard Parti Social-Démocrate (PSD). Il a dirigé deux gouvernements après la mort de Sá Carneiro, entre 1980 et 1983, et était, jusqu’à présent, membre du Conseil d’État, organe consultatif du Président de la République.