Le centre destiné à accueillir les patients transférés « sera remis à l’Ambassade du Cap-Vert au Portugal, entièrement rénové et modernisé, devenant ainsi une référence pour l’accueil des citoyens » envoyés de l’archipel pour des traitements médicaux, « garantissant de meilleures conditions de séjour, dignité et sécurité », a annoncé le gouvernement.
La cérémonie est prévue à 15h00 à Prior Velho, Lisbonne, et sera présidée par le ministre de la Famille, de l’Inclusion et du Développement Social, Fernando Elísio Freire.
Le bâtiment, acquis par l’État du Cap-Vert via l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) en 2012, dispose désormais de 23 chambres doubles, pouvant loger jusqu’à 46 personnes.
La gestion passe officiellement à l’ambassade, dans le cadre d’un protocole de coopération avec l’INPS, permettant une « réponse plus efficace et humanisée » aux besoins des citoyens transférés.
L’ambassade sera responsable du recrutement du personnel, de la prestation de services, de la maintenance et du respect des exigences légales, tout en assurant la coordination avec les hôpitaux, les services de santé et les associations de soutien.
Le centre sera exclusivement utilisé pour le logement des citoyens transférés, avec au moins 50 % des lits réservés aux bénéficiaires du système de protection sociale obligatoire.
L’INPS assure la rénovation, l’équipement et le mobilier du bâtiment, y compris un système de vidéosurveillance, et maintiendra une représentation au Portugal pour un soutien administratif et institutionnel.
« L’inauguration de ce nouvel espace représente une étape sociale et institutionnelle dans le soutien aux citoyens cap-verdiens au Portugal et se traduit par un investissement concret dans la solidarité et la protection sociale », a indiqué le gouvernement, considérant également que le centre renforce les liens historiques de coopération dans le domaine de la santé entre les deux pays, établis depuis l’accord de 1976.
En juillet, le ministre de la Santé, Jorge Figueiredo, a annoncé que le Cap-Vert a triplé le nombre de transferts médicaux vers le Portugal entre 2023 et le premier trimestre de 2025, en raison d’un manque de réponse interne dans des spécialités comme la cardiologie, l’oncologie et l’ophtalmologie.
« Nous avons constaté une croissance marquée et continue des transferts vers l’extérieur, notamment vers le Portugal. Le nombre prévu dans l’accord est de 300 par an, mais la limite a été dépassée », a indiqué Jorge Figueiredo, révélant qu’actuellement environ 900 patients sont transférés par an.
Rien que dans les domaines de la cardiologie, de l’oncologie et de l’ophtalmologie, la valeur de ces transferts était de 627 millions d’escudos (environ 5,68 millions d’euros).
Jusqu’au premier trimestre de cette année, 396 patients attendaient un transfert à l’étranger.
Le ministre avait déjà annoncé que le Cap-Vert envisage de former des médecins dans six spécialités, à partir de l’année prochaine, pour réduire la dépendance vis-à-vis des professionnels étrangers et des missions internationales.